Divergences sur le déploiement des troupes Kényanes en Haïti

Le projet sur le déploiement de troupes Kényanes pour mener une mission multinationale en aide pour lutter contre les gangs armés semble toujours se heurter à de vives oppositions.

Alors que les premiers policiers sont attendus dans les jours à venir, la Société Kenyane du droit s’indigne et condamne avec « fermeté, le mépris de la loi, démontré par le président ».

La société soutient le parti d’opposition Kenyan « Alliance troisième voie » ( The thirdway alliance) qui avait aussi déposé un recours le 16 mai 2024, devant le tribunal de Nairobi. Ceci, pour contester le déploiement des policiers dans le pays en proie à la violence des gangs.

Dans un communiqué, les dirigeants du parti Ekuru Aukot et Minuru Waweru invoquaient un « outrage au tribunal » affirmant que le gouvernement va mener une opération malgré la décision de justice du 26 janvier dernier, la jugeant institutionnelle, illégale et invalide.

Le feu vert a été donné en octobre par L’ONU, mais de nombreux rebondissements juridiques ont retardé ce déploiement.

Le gouvernement kényan reste silencieux sur le sujet, mais une source a indiqué, que de premiers policiers « doivent arriver en Haïti en début de semaine prochaine ».

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200 officiers ont commencé leur formation.

Pays pauvre des Caraïbes, Haïti pâtit depuis des dizaines d’années d’une instabilité politique chronique.

Fin février, les gangs, dont la violence ravageait déjà des pans entiers du territoire, ont lancé des attaques coordonnées contre des sites stratégiques, disant vouloir renverser Ariel Henry.

La capitale Port-au-Prince est à 80% aux mains des bandes criminelles, accusées de nombreuses exactions, en particulier des meurtres, des viols, des pillages et des enlèvements contre rançon.

La population est confrontée à une grave crise humanitaire, avec des pénuries de nourriture, de médicaments et d’autres produits de base.

Ndeye Mour Sembene

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