Pas de manifestations ce vendredi entre Bambeto et Hamdalaye, deux quartiers riverains de la route « Prince » à Conakry, la capitale guinéenne. La circulation a repris, même si elle reste faible, les magasins et boutiques sont rouverts et des citoyens vaquent à leurs affaires. Par endroits, quelques traces de la manifestation de mercredi restent visibles. C’est le cas principalement des ordures déversées sur la chaussée.
Dans cette partie de Conakry, tout était à l’arrêt mercredi. Des jeunes en colère contre l’interdiction de la vente d’essence dans les stations-service, sur décision du gouvernement suite au drame à Kaloum, avaient subitement envahi la chaussée. Ce qui a provoqué très rapidement des scènes d’affrontements entre eux et des militaires. La tension était restée vive quasiment toute la journée.
Mais ce vendredi, le climat qui règne sur l’axe Bambeto-Hamdalaye est tout autre. La circulation est de retour, y compris le commerce et autres activités quotidiennes. Seulement, la paralysie se constate toujours. L’un des endroits en pleine chaussée qui était sous tension mercredi à Bambeto attire l’attention à première vue de par ce qu’il a connu. Il est envahi d’ordures et de traces de pneus brûlés. Une situation dans laquelle il a été plongé lors de la manifestation du 21 décembre.
À Hamdalaye, c’est quasiment la même atmosphère. Pas de manifestations non plus. Les activités ont repris, mais loin de leur engouement habituel. Comme à Bambeto, les traces de la manifestation de mercredi sont visibles sur la chaussée. Il s’agit des poubelles renversées par endroits et du reste des pneus brûlés.
La réclamation qui était au menu de la manifestation de mercredi n’a pas encore été satisfaite. L’interdiction de la vente d’essence dans les stations-service reste maintenue. Une décision d’urgence prise par les autorités guinéennes dès les premières heures qui ont suivi l’incendie au dépôt de carburant de Kaloum.