Dans une avancée historique saluée tant au niveau national qu’international, le Zimbabwe a franchi un pas décisif vers une justice plus humaine en abolissant la peine de mort. Suite à des mois de débats intenses au parlement, le gouvernement zimbabwéen a adopté mardi une proposition de loi mettant fin à cette pratique héritée de l’époque coloniale britannique.
Cette décision marque un tournant majeur dans l’histoire judiciaire du Zimbabwe et soulignant l’engagement du pays en faveur des droits de l’homme et de la dignité humaine. Plutôt que la peine capitale, le gouvernement a choisi d’imposer des peines d’emprisonnement prolongées pour les crimes les plus graves,. Ces sentences préservent ainsi le droit fondamental à la vie tout en maintenant un élément dissuasif.
Dans un communiqué officiel, le gouvernement zimbabwéen a insisté sur la nécessité de maintenir un système pénal juste et équilibré, où les circonstances aggravantes peuvent entraîner des peines d’emprisonnement à perpétuité. Cette approche réfléchie témoigne de la volonté du gouvernement de trouver un équilibre entre la punition des crimes odieux et le respect des droits de l’homme.
La dernière exécution au Zimbabwe remonte à 2005, marquant ainsi une décennie et demie depuis que le pays a renoncé à cette pratique controversée. Le président Emmerson Mnangagwa, ancien condamné à mort durant la lutte pour l’indépendance, a joué un rôle central dans cette décision historique. Son expérience personnelle a sûrement influencé sa vision d’une société basée sur la justice et la rédemption plutôt que sur la vengeance et la violence.
Cette abolition de la peine de mort place le Zimbabwe aux côtés des nations progressistes reconnaissant l’importance de la réhabilitation des délinquants et de la promotion de la réconciliation sociale.