C’est parti pour le recensement biométrique de la population en Guinée. Mais à peine entamé, il tourne au cauchemar. Les citoyens sans acte de naissance sont contraints de payer jusqu’à 100 000 francs guinéens pour être enrôlés.
Lorsqu’un citoyen se présente, les agents recenseurs lui demandent une copie de son acte de naissance. S’il n’en possède pas, une autre solution lui est immédiatement proposée : payer 100 000 francs guinéens pour obtenir un acte de naissance au plus vite.
L’argument avancé pour justifier ce chantage qui s’est invité dans le récent biométrique de la population est qu’il n’existe toujours pas de budget pour l’effectivité de la gratuité de la procédure d’obtention d’un acte de naissance, décidée par le président de la transition guinéenne, le général Mamadi Doumbouya.
Les 100 000 francs guinéens demandés à chaque citoyen ne possédant pas le document de base pour son recensement constituent le prix clandestin de son acte de naissance. Pour obtenir l’extrait dans un délai maximum de deux jours, le demandeur est obligé de s’acquitter d’une somme supplémentaire de 80 000 francs guinéens. À défaut, il ne recevra son acte de naissance qu’une semaine plus tard ou plus.
Pour le recensement actuel, opération visant essentiellement à doter la Guinée d’un fichier électoral biométrique, les passeports et les cartes nationales d’identité ne sont pas pris en compte. Seul l’acte de naissance est accepté.