Connue sous le nom d’Aïd El-Kébir, la Tabaski est une fête spirituelle, familiale et sociale des fidèles musulmans.
La Tabaski commémore la foi et la soumission du patriarche Abraham à Dieu, à travers le sacrifice symbolique d’un bélier. Ladite fête marque également l’apogée du pèlerinage à La Mecque, cinquième pilier de l’islam. Traditionnellement, des animaux sont sacrifiés, principalement des moutons, dans le respect des prescriptions religieuses. La viande est ensuite partagée entre les membres de la famille, les voisins et les nécessiteux, renforçant ainsi les liens de solidarité et d’entraide.
Les autorités religieuses rappellent également à l’occasion, l’importance du pardon, de la piété et du partage, des valeurs au cœur de l’islam. Mais, que vaut en réalité cette célébration pour la communauté musulmane ? A cet effet, le média béninois Radio Sêdohoun reçoit dans le Grand Direct (11H45 GMT) de ce vendredi 06 juin 2025, le président de l’Union des Imams et Guides Spirituels de la communauté islamique du département de l’Atlantique, Trésorier Général de l’Union Islamique du Bénin (UIB), vice-président de la fondation MALEHOSSOU, El Hadj Moutawakilou BOUKARI MALIK. Occasion pour celui-ci de repréciser le sens de cette célébration. A en croire le leader religieux, « c’est la tradition du père des prophètes qui est le prophète Abraham à qui Dieu a ordonné d’égorger son seul fils pour l’examiner, pour savoir s’il a la foi. C’est ça même le sens de la Tabaski. Si on a demandé à quelqu’un de tuer son fils et il a voulu l’exécuter et il a changé par son corps… »
« Pour nous les musulmans, sacrifier un mouton, c’est très important pour se rapprocher plus de Dieu, pour se purifier. C’est un examen mais aujourd’hui l’avarice et d’autres choses, même les riches ne veulent pas sacrifier même un mouton alors que, eux, ils peuvent aider les pauvres. La Tabaski, c’est la solidarité entre musulmans et chrétiens. C’est la fête de la solidarité et tout le monde doit participer ». Le président de l’Union des Imams et Guides Spirituels de la communauté islamique du département de l’Atlantique, Trésorier Général de l’Union Islamique du Bénin (UIB), vice-président de la fondation MALEHOSSOU note que c’est la plus grande fête des musulmans. Ainsi, « pour tout musulman qui a les moyens et qui n’a pas fait le sacrifice, c’est un péché parce que c’est un ordre de Dieu. » Il poursuit en ces termes : « la viande du mouton tel que le prophète nous conseille, il faut diviser ça en trois parties ; une partie pour la famille, une partie pour les amis et les voisins et une partie pour les pauvres, pour les nécessiteux, pour ceux qui viennent demander. »
El Hadj Moutawakilou BOUKARI MALIK exige que le mouton tué par le fidèle musulman soit en bonne santé. « Dieu n’a pas besoin de manger le mouton. Il veut nous tester. Et, la viande, on ne jette pas. On se partage… », rappelle-t-il. Cela dit, les valeurs au cœur de l’islam restent inchangées. « Qui va changer ce que Dieu, le Tout puissant, le Tout miséricordieux a ordonné ? », s’est interrogé le leader religieux.
Sidoine AHONONGA