Bénin : « Une nouvelle ère, plus qu’une fête pour les producteurs », se réjouit le président des sojaculteurs, Steev ADJAMAN

Bénin : « Une nouvelle ère, plus qu’une fête pour les producteurs », se réjouit le président des sojaculteurs, Steev ADJAMAN

La production, la transformation et la commercialisation du soja intéressent de plus en plus les petits producteurs en raison de la forte rentabilité et de sa capacité de fertilisation du sol. Plusieurs tonnes de soja produit à travers ses dérivés sont annuellement servies sur le marché.

Le gouvernement béninois considère la filière soja comme l’une des filières les plus porteuses dans un horizon très proche. Le soja, une opportunité certaine pour le développement de l’agro-industrie au Bénin, implique sans aucun doute une relation d’affaire durable entre les différents acteurs de la filière soja, avec pour finalité l’amélioration des conditions de vie des petits producteurs et de leurs familles. Il est annoncé une opération d’envergure pour redonner espoir aux sojaculteurs. Et c’est le fruit du plaidoyer constant de l’Union nationale des coopératives de producteurs de soja (UNCPS), appuyée par l’interprofession Soja (I-Soja) du Bénin.

Que comprendre réellement d’une telle opération ? À cet effet, la chaine privée béninoise Radio Sêdohoun reçoit dans le Grand Direct (11 H 45 GMT) de ce jeudi 17 avril 2025, l’exploitant agricole, semencier et président de l’Union nationale des coopératives de producteurs de soja du Bénin (UNCPS-Bénin) Steev ADJAMAN. Selon le président des sojaculteurs béninois, le gouvernement a été d’un grand secours dans les réflexions mûries ayant abouti à une opération exclusive qui doit profiter à l’ensemble des producteurs.

« Je profite pour remercier le chef de l’État, son Excellence Patrice TALON, et son gouvernement qui sont vraiment à l’écoute des producteurs que nous sommes. » Et vous allez constater que, ces derniers temps, les acheteurs ne sont plus sur le terrain, même les industriels qui viennent acheter les produits ne viennent plus. Ça fait que les producteurs ont commencé par se lamenter et d’autres ont commencé par se poser beaucoup de questions. Mais, en tant que faitière que nous sommes, nous nous sommes rapprochés de notre ministère, le ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, pour comprendre un peu de quoi il s’agit. Donc, je peux vous dire que, le lundi passé, nous étions invités au ministère de l’Économie et des Finances à Cotonou, et avec le ministre, nous avons posé nos doléances, et à travers ça, le gouvernement, à travers le ministère, nous a trouvé une solution pour acheter tous les produits qui sont encore dans les mains des producteurs. « Et une campagne a été lancée ce jour-là, dénommée zéro soja chez les producteurs… »

Dans son développement, le président de l’Union nationale des coopératives de producteurs de soja (UNCPS) a fait savoir que l’agriculture est devenue aujourd’hui « une entreprise et toute entreprise a vraiment besoin de moyens. Ainsi, beaucoup de producteurs, avant d’entamer leur campagne agricole, contractent des crédits au niveau des services financiers décentralisés (SFD). À en croire Steev ADJAMAN, le souci, c’est comment faire pour aider tous ses producteurs à libérer leurs produits ». Si nous ne libérons pas les crédits qui sont là, ce n’est pas sûr que la nouvelle campagne puisse être engagée avec succès telle que nous avons l’habitude de le faire… »

« Depuis que nous avons mis notre inter-profession en place, c’est directement l’inter-profession qui va désormais collecter les produits chez les producteurs. Il n’aura plus d’intermédiaires qui viennent gruger les producteurs. Donc, nous avons déjà répertorié des magasins sur le territoire national, et désormais l’interprofession directement ira sur le terrain, acheter les produits, les stocker en attendant de trouver maintenant un preneur. La seule raison pour laquelle cette opération a été lancée, c’est d’abord aider les producteurs à vendre d’abord leurs productions pour pouvoir régler leurs problèmes et être en règle vis-à-vis des SFD… »

Il est clair selon le premier responsable des sojaculteurs béninois qu’une « nouvelle ère » s’ouvre. « Plus qu’une fête pour les producteurs. » Il invite par cette occasion les producteurs en général et les sojaculteurs en particulier à faire confiance à l’État. Ceux qui possèdent du soja invendu doivent se rapprocher de l’UNCPS.

Sidoine AHONONGA

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