Ça risque de bouger dans les prochains jours à Dakar avec l’Alliance pour la Transparence des Élections (ATEL). Cette organisation, née au lendemain de la décision de l’exécutif d’organiser des élections anticipées le 17 novembre, compte s’ériger en bouclier contre toute fraude pour les prochaines législatives.
Constituée de leaders et de responsables politiques, cette nouvelle opposition réunie autour de cette alliance s’est retrouvée hier, jeudi (19.09.2024), à Dakar pour annoncer la formation d’une coalition visant à garantir la transparence des élections législatives au Sénégal.
Parmi ces leaders politiques, on peut reconnaître des candidats à la dernière élection présidentielle, comme Khalifa Sall ou Anta Babacar Ngom, ainsi que des cadres de l’Alliance Pour la République (APR), tels qu’Abdou Mbow ou Abdoulaye Seydou Sow, décidés à barrer la route au duo Diomaye-Sonko afin de devenir majoritaires à l’Assemblée nationale.
Dans une déclaration commune, Khalifa Sall et ses camarades de l’opposition ont insisté sur la nécessité d’une concertation inclusive pour garantir la crédibilité et la transparence du processus électoral.
Dans la foulée, l’alliance a regretté l’absence de concertation entre tous les partis politiques et la société civile avec le pouvoir en place, un précédent qui risque de compromettre l’intégrité des élections à venir.
Les responsables de cette nouvelle opposition entendent mener plusieurs actions en ce sens.
La première est la tenue d’un rassemblement le 27 septembre prochain à la Place de la Nation (Dakar) afin de matérialiser le soutien populaire aux revendications de transparence pour les législatives du 17 novembre, ont-ils indiqué.
Un test grandeur nature, d’un côté, pour le régime de Diomaye Faye après six mois de gouvernance, et de l’autre pour ATEL, qui testera dans une certaine mesure sa cote de popularité auprès de l’opinion publique dans la capitale sénégalaise.
Par ailleurs, les responsables d’ATEL prévoient des visites aux autorités religieuses et traditionnelles du pays ainsi qu’aux représentations diplomatiques. Son pôle juridique s’est engagé à saisir les organes judiciaires compétents, à savoir la Cour d’appel, la Cour suprême, le Conseil constitutionnel et la Cour de Justice de la CEDEAO.
L’ATEL va se donner tous les moyens légaux pour faire échouer ce qu’ils perçoivent comme une tentative de confiscation du pouvoir par le régime au détriment des institutions démocratiques. Ils pointent du doigt l’exclusion des partis d’opposition dans l’élaboration du processus électoral, une situation inédite depuis 1993.