En Guinée, la casse n’est plus le seul sort des maisons construites dans les domaines publics maritimes. Désormais, les propriétaires peuvent continuer à les occuper à condition d’en devenir locataires avec obligation de payer le loyer à l’État. C’est ce qu’a décidé le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat.
Mory Condé a d’abord annoncé l’insertion des drones dans les travaux d’identification des domaines publics maritimes. Une innovation qui met fin à l’ancienne façon de faire de son ministère, à savoir le déploiement d’agents publics du patrimoine bâti sur le terrain pour la détection des espaces en bordure de mer.
Ensuite, il a posé la condition qui attend ceux qui ont construit dans les domaines publics maritimes avant d’ajouter la conséquence de tout refus de la remplir.
« Vous passez un contrat avec le ministère de l’Habitat à travers le patrimoine bâti public pour devenir locataire de votre propre concession ou nous démolissons la maison à vos frais », a martelé Mory Condé.
Le CNRD a fait de la récupération des domaines publics une priorité. C’est dans ce cadre que deux figures majeures de l’opposition guinéenne ont été contraintes de sortir de leurs résidences en 2022. Il s’agit de Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré.
La junte militaire au pouvoir a déclaré que leurs concessions étaient du patrimoine bâti public. Celle de Dalein a été entièrement détruite et une école érigée à sa place.