Sur un ton acerbe, le conseil paix et sécurité (CPS) de l’Union africaine s’est inquiété de la détérioration de la sécurité dans la région du Sahel.
L’instance s’est réunie, en effet, le 20 mai dernier, pour évoquer la situation des cinq pays ayant connu des coups d’État dernièrement à savoir le Mali, le Burkina Faso, la Guinée, le Niger et le Gabon.
Dans une version définitive de son communiqué publié lundi (03 06 2024), le CPS a demandé à ces derniers appelés pays de l’Alliance des Etats du Sahel à reconsidérer leurs décisions de se retirer de la CEDEAO. Une décision qui est en parfaite contradiction avec les discours triomphalistes des régimes actuellement en place.
Le conseil déplore au Mali le manque d’inclusivité du dialogue national inter- maliens, la suspension des activités politiques des partis et associations et appelle les autorités de transition au respect des engagements.
Autres inquiétudes notées, la restriction des libertés d’expression et d’opinion sur les atteintes faites aux médias dans ces pays.
Sur le Niger, il appelle « à l’établissement d’une feuille de route réaliste pour la transition » et exige encore une fois la « libération immédiate et inconditionnelle » de Mohammed Bazoum « ainsi que celles des autres détenus ».
Par ailleurs, le conseil paix et sécurité de l’Union Africaine s’est longuement penché sur les cas de la Guinée et du Gabon.
Pour le premier cité, il appelle les autorités à travailler avec toutes les parties prenantes de manière à ce que la feuille de route mise en oeuvre pour la transition s’achève dans les délais convenus non sans privilégier le dialogue et » à s’abstenir de tout recours à la violence ».
Pour le Gabon, le CPS s’est félicité de la » présentation de la feuille de route de la transition » qui envisage des élections générales en Août 2025. Il s’est par contre inquiété du maintien en résidence surveillée d’Ali Bongo pour qui, il a exigé une libération immédiate.