Soudan : l’ONU dénonce les implications étrangères dans la fourniture des armes

L’ONU a réitéré son appel à une action urgente pour mettre fin au conflit dévastateur au Soudan, soulignant que celui-ci est alimenté par les armes fournies par des acteurs étrangers.

La sous-secrétaire générale Rosemary DiCarlo a dénoncé cette situation au Conseil de sécurité de l’ONU, la qualifiant d’illégale et d’immorale. La guerre, qui oppose depuis un an des généraux rivaux en lutte pour le pouvoir, a plongé le Soudan dans le chaos.

Les combats, ayant éclaté initialement à Khartoum entre l’armée dirigée par le général Abdel Fattah Burhan et les paramilitaires des Forces de soutien rapide commandées par Mohammed Hamdan Dagalo, se sont étendus à d’autres régions du pays, notamment au Darfour.

Les conséquences humanitaires de ce conflit sont catastrophiques, avec plus de 14 000 morts, des dizaines de milliers de blessés et une famine imminente touchant 25 millions de personnes. Mohamed Ibn Chambas, président du panel de l’Union africaine sur le Soudan, a souligné le rôle néfaste de l’ingérence étrangère, qui entrave les efforts de négociation d’un cessez-le-feu.

Bien que les acteurs étrangers ne soient pas nommés explicitement, des allégations ont été faites à l’encontre de plusieurs pays, dont l’Égypte, l’Iran et les Émirats arabes unis.

Le soutien extérieur en termes de fourniture d’armes et d’autres ressources a été identifié comme un facteur clé prolongeant la durée du conflit. Les Forces de soutien rapide, soutenues par des mercenaires russes et d’autres acteurs, ont intensifié leurs attaques, notamment contre la population civile du Darfour.

La situation est particulièrement critique à El Fasher, la capitale du Nord Darfour, où des affrontements récents ont entraîné le déplacement de milliers de personnes et augmenté le risque de violences généralisées dans la région.

Le conflit au Soudan ravive les souvenirs douloureux du génocide et des crimes de guerre qui ont marqué le Darfour il y a deux décennies. Le procureur de la Cour pénale internationale a évoqué la possibilité que les parties en conflit commettent de nouveaux crimes graves. Face à cette crise, l’ONU appelle à une mobilisation internationale renforcée pour ramener la paix dans la région.

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