Le Mali vient d’enregistrer une avancée majeure dans la régulation de son secteur aurifère. Suite aux recommandations de l’Assemblée nationale de la refondation et à la fin des travaux de la commission de renégociation des conventions minières, la commission a annoncé avoir récupéré 761 milliards FCFA, presque le double de l’objectif initial de 400 milliards FCFA. Les sociétés auditées ont été alignées sur le Code minier de 2023, générant ainsi 585,7 milliards FCFA de recettes supplémentaires par an.
Ce réajustement intervient dans un contexte délicat : l’or représente plus de 80 % des exportations maliennes, mais la production industrielle a chuté de 67,7 tonnes en 2023 à 51 tonnes en 2024, en raison de tensions entre l’État et certains opérateurs. L’orpaillage artisanal reste également important, avec près de 74 tonnes produites en 2023, tandis que les réserves déclarées sont passées de 881,7 tonnes en 2022 à 731 tonnes en 2024.
Parallèlement, les autorités préparent la première Journée nationale des exportations, prévue le 7 décembre, qui réunira opérateurs maliens et étrangers autour d’expositions, panels et rencontres d’affaires. L’objectif est de valoriser les produits locaux, favoriser la transformation et l’accès aux marchés extérieurs, et renforcer les partenariats dans un contexte économique marqué par des défis tels que la récente crise énergétique.
Selon les données officielles, l’or demeure le principal produit d’exportation avec plus de 2,5 milliards de dollars en 2022, suivi du coton avec 375 millions de dollars. Les exportations dépendent fortement des corridors logistiques vers Abidjan, Dakar et Tema. La Journée nationale des exportations s’inscrit dans la stratégie de relance et d’ouverture commerciale du pays.







