Le 26 septembre 2002, le Sénégal vivait l’une des plus grandes tragédies maritimes de son histoire. Le ferry « Le Joola », reliant Ziguinchor à Dakar, sombrait au large des côtes gambiennes, emportant plus de 1 800 vies humaines. Ce drame, considéré comme l’une des pires catastrophes maritimes civiles de l’histoire, a laissé des cicatrices profondes dans le cœur de la nation sénégalaise.
Un naufrage aux causes multiples
Le Joola, un ferry de 76,5 mètres de long, était conçu pour transporter environ 550 passagers. Cependant, lors de son dernier voyage, il en comptait plus de 1 900, dont une grande majorité sans billets. Cette surcharge, combinée à des conditions météorologiques défavorables, a conduit à son chavirement en l’espace de cinq minutes, selon les témoignages et un rapport d’enquête publié par Le Monde. Seuls 64 passagers ont survécu.
Une mémoire vive, des revendications persistantes
Vingt-trois ans après ce drame, la douleur reste vive. À Ziguinchor, des commémorations ont réuni familles endeuillées, autorités et citoyens pour rendre hommage aux disparus. Les familles des victimes continuent de réclamer justice, vérité et reconnaissance officielle de la tragédie. Elles demandent notamment l’érection d’un musée mémorial et la désignation du 26 septembre comme journée nationale de commémoration.
Un héritage de douleur et de résilience
Le naufrage du Joola demeure un symbole de la vulnérabilité des infrastructures de transport au Sénégal. Il a mis en lumière des lacunes dans la gestion des transports publics et a suscité des appels à des réformes pour garantir la sécurité des passagers. Malgré les années, le souvenir du Joola reste ancré dans la mémoire collective, rappelant la nécessité de ne jamais oublier les leçons du passé. Ce 26 septembre 2025, le Sénégal se souvient, pleure et espère que de telles tragédies ne se reproduiront plus jamais.