L’AGOA est en suris. Avec l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, ce programme peut-être à l’agonie. Ses jours comptés, rendez-vous le 30 septembre prochain, l’AGOA va tirer sa révérence. Face à la menace de non renouvellement, des voix s’élèvent pour plaider en faveur d’une prolongation du programme non moins vital pour le continent.
Le président kényan William Ruto a affirmé, ce mercredi 24 septembre, que son pays visait la conclusion d’un accord commercial bilatéral avec les États-Unis d’ici la fin de l’année. En marge de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, il a également annoncé qu’il demanderait à Washington de prolonger de cinq ans l’African Growth and Opportunity Act (AGOA), un dispositif clé qui expire ce mois-ci.
Le président de la République de Madagascar, Andry Rajoelina a porté la voix de Madagascar, mais aussi celle de la SADC qu’il préside, à la tribune de l’ONU. Grâce à l’Agoa, les pays de la SADC exportent plus de 11 milliards de dollars par an vers les États-Unis. Derrière ce chiffre, plus de 1,7 million de personnes sont concernées.
«L’Agoa, ce n’est pas une simple loi commerciale. Ce sont des visages. Des vies. Des communautés entières qui se battent chaque jour pour leur dignité », a plaidé Rajoelina lors de son discours à la tribune des Nations Unies, mercredi.
Si l’AGOA n’est pas renouvelé, des milliers de produits africains pourraient perdre leur accès sans tarif au marché américain, entraînant une baisse des exportations, une réduction des investissements et des pertes d’emplois. Une étude préliminaire suggère que les exportations africaines vers les États-Unis pourraient diminuer d’environ un quart, affectant 1 % des exportations mondiales de l’Afrique
Face à cette incertitude, certains pays africains envisagent de renforcer leurs relations commerciales avec d’autres partenaires, tels que la Chine, l’Union européenne et les États du Golfe. D’autres se tournent vers la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), bien que sa mise en œuvre reste lente