Au Burkina Faso, la lutte contre le terrorisme continue de faire des victimes civiles. Une situation qui pousse l’ONU à hausser le ton. Dans un communiqué, cette organisation mondiale exige des autorités de la transition burkinabè des enquêtes sur les exactions commises contre la population.
Le document est signé de Volker Türk, haut-commissaire aux droits de l’Homme à l’ONU. Certaines des exactions pour lesquelles il demande des éclaircissements à la junte militaire au pouvoir à Ouaguadougou sont présumées avoir été commises par l’armée nationale. La réponse obtenue est favorable. Seulement la mise en œuvre traine.
« Les autorités nous ont dit que oui, qu’ils sont en train de faire des enquêtes. Mais il faut que ces enquêtes aboutissent pour que la justice soit faite. Donc, on attend et on espère que les autorités aboutissent, finissent ces enquêtes », indique le communiqué.
Au Burkina Faso, l’armée est souvent pointée du doigt pour des massacres de civils. En avril dernier, par exemple, 223 personnes ont été tuées. Ce carnage avait été rapporté par Human Rights Watch. Le 25 février, les 3, 9 et 10 mai de cette même année, des vidéos ont été publiées sur les réseaux sociaux. Elles montraient des hommes, femmes et enfants massacrés. Des crimes également attribués à des soldats burkinabè.
L’armée burkinabè a toujours rejeté toute accusation d’exactions contre des civils. Dans chacun des cas où son nom est apparu, elle s’est vantée d’être une institution « républicaine au service de son peuple ».