Les coalitions politiques sénégalaises, construites sur des alliances de circonstance, sont de plus en plus mises à l’épreuve par les pratiques de communication interne. Les groupes WhatsApp, censés faciliter la mobilisation et la coordination, deviennent souvent des espaces de confrontation, amplifiant les rivalités et les tensions.
Les récentes divisions au sein de la coalition Diomaye Président en sont une illustration : échanges virulents, clans internes, fuites d’informations… Autant d’éléments qui ont exposé la fragilité de l’alliance dans l’espace public.
Ce phénomène n’est pas nouveau. En 2022, au cœur de la coalition Yewwi Askan Wi, Ousmane Sonko avait dû exclure des membres de groupes WhatsApp pour avoir tenu des propos offensants contre Khalifa Sall. Une décision destinée à préserver l’unité, mais révélatrice d’une communication interne parfois incontrôlable.
Ces crises montrent que les coalitions souffrent d’un manque de règles de modération, d’un excès d’émotionnel et d’ambitions internes difficilement conciliables. Dans un contexte où chaque message peut devenir viral, WhatsApp agit comme un révélateur – mais aussi un catalyseur – des divisions.






