Le président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a accordé une interview à France 24 au cours de laquelle il a été interpellé sur la menace terroriste dans un contexte où le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) a augmenté exponentiellement ses activités à Kayes, une région du Mali à la frontière de la Guinée, la Mauritanie et le Sénégal.
Au moment où le monde est secoué par la montée des menaces terroristes, Bassirou Diomaye Faye a insisté sur l’importance d’une approche globale et coordonnée pour contrer ce fléau.
« La menace terroriste n’est pas simplement à l’ouest du Mali ou à l’est du Sénégal. Je suis convaincu que le phénomène terroriste, où qu’il soit localisé, constitue une menace partout ailleurs », a déclaré M. Faye. Il a rappelé que le terrorisme ne connaît pas de frontières et peut toucher des populations loin de ses zones d’origine, citant les événements tragiques survenus en France ou le 11 septembre aux États-Unis comme preuve que le phénomène se projette bien au-delà de ses bases initiales.
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Pour lui, « la lutte contre le terrorisme doit être une démarche intégrée, combinant l’échange de renseignements, le dialogue entre les puissances et les pays directement concernés, mais aussi ceux dont les frontières sont proches ou même plus lointaines ». Selon M. Faye, cette problématique dépasse largement le cadre africain. Il a par ailleurs alerté les Nations Unies sur le risque que le Sahel devienne un terrain d’affrontement entre grandes puissances, que ce soit par le biais du terrorisme interposé ou d’interventions militaires conventionnelles.
Conscient de la gravité de la situation, le Sénégal a renforcé la sécurité sur l’ensemble de ses frontières. « La menace est multiforme et peut venir de partout », a-t-il précisé, soulignant la nécessité d’une vigilance constante pour protéger le pays et la région.
L’appel de Bassirou Diomaye Faye est clair : la lutte contre le terrorisme ne peut être efficace que si elle est menée de manière coordonnée, globale et inclusive, impliquant à la fois les pays directement touchés et la communauté internationale.
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