Le Ghana a expulsé vers le Togo au moins six migrants originaires d’Afrique de l’Ouest, précédemment renvoyés des États-Unis dans le cadre de la politique de lutte contre l’immigration clandestine.
Au total, onze personnes expulsées par les États-Unis et placées en détention au Ghana au début du mois de septembre avaient saisi la justice pour contester leur détention « sans procès ni accusation » et tenter d’empêcher un nouveau renvoi.
Originaires du Nigeria (4), du Togo (3), du Mali (2), du Liberia (1) et de la Gambie (1), elles espéraient un recours judiciaire. Mais, selon leurs avocats, au moins six d’entre elles ont été transférées au Togo avant même la fin de l’examen de leur dossier.
« Toutes ces personnes demandaient l’asile aux États-Unis. Elles ont clairement indiqué être confrontées à des persécutions – qu’elles soient religieuses, politiques ou liées à leur orientation sexuelle », a déclaré à l’AFP Me Olivier Barker-Vormawor, l’un de leurs défenseurs.
Mardi, lors d’une audience devant la Division des droits de l’homme de la Haute cour du Ghana, l’avocat a dénoncé une expulsion « précipitée », qui prive ses clients de toute possibilité de voir leurs cas examinés sur le fond.