La biodiversité représente la diversité des êtres vivants et des écosystèmes, aujourd’hui dégradée. Et, les activités humaines sont en bonne partie responsables. Les gouvernements et les organisations internationales jouent un rôle déterminant dans la mise en œuvre de politiques favorisant la diversité biologique. Toutefois, chaque citoyen en ce qui le concerne, doit également prendre ses responsabilités.
‘’Agir pour la biodiversité : Des enjeux de la pérennisation à la responsabilité citoyenne.’’, c’est autour de cette thématique que s’est déroulé ce samedi 31 mai 2025, le programme hebdomadaire Sans Détour du média béninois Radio Sêdohoun. A ce rendez-vous pour apporter des détails précis, l’universitaire, spécialiste en monitoring et conservation de la biodiversité, enseignant-chercheur à l’Université de Parakou au nord du Bénin, Dr Hyppolite AGOSSOU, a précisé que la biodiversité est « le tissu vivant de notre planète ». La diversité biologique actuelle est le produit de la longue et lente évolution du monde vivant sur l’ensemble de la planète, les premiers organismes vivants connus datant de près de 3,5 milliards d’années. Elle englobe donc l’ensemble des formes de vie sur terre ainsi que les écosystèmes qu’elles composent. Cette richesse naturelle inclut la diversité génétique des espèces, la variété des organismes vivants et la complexité des biotopes et des interactions écologiques.
Il retient également que la biodiversité est fondamentale pour la résilience, l’équilibre des écosystèmes et joue un rôle crucial dans la survie humaine en offrant de multiples services éco systémiques. Selon l’universitaire, la célébration d’une journée annuelle de la biodiversité au mois de mai, n’est pas anodine. Cela rappelle d’ailleurs à tous, l’urgence de protéger notre environnement. En effet, pas moins de 75 % des terres sont gravement dégradées par l’activité humaine selon l’ONU.
Alors que plus personne aujourd’hui ne songe à remettre en cause l’importance de la diversité biologique pour le présent et pour les générations futures, certaines activités humaines continuent pourtant à réduire le nombre d’espèces vivantes. Comment défendre alors la biodiversité ? Dr Hyppolite AGOSSOU fait remarquer qu’il est temps d’agir pour la biodiversité, la conserver, promouvoir son usage de manière raisonnée et durable et garantir une répartition équitable des bénéfices des ressources.
« Tant qu’il reste à faire, on peut toujours réclamer. Le simple fait par exemple de réduire les sachets plastiques au bord de la plage, permet de pouvoir sauver des vies, des vies que nous avons au fond de l’océan parce que tout simplement le déplacement de ses sachets, quitter donc la bordure de la mer pour se retrouver au large par exemple, ça peut exterminer les espèces à l’intérieur. Et donc, ce sont des actions louables que de libérer donc la plage des différents sachets. Des projets par exemple de plantation et autres, ce sont des projets importants à impact environnemental. Chacun de ses projets contribue notamment aux questions de protection… »
La préservation de la biodiversité est donc un enjeu de taille pour la faune et la flore, y compris pour l’humanité. Il faut sensibiliser la population mondiale à l’importance de la diversité biologique et aux menaces qui pèsent sur elle, renforcer la compréhension des enjeux liés à la préservation de la biodiversité, promouvoir des actions et des politiques pour la protection des écosystèmes et des espèces.
Le spécialiste en monitoring et conservation de la biodiversité, enseignant-chercheur à l’Université de Parakou pense qu’il est bien utile de se connecter à la nature, d’apprendre les enjeux de la biodiversité et de prendre des mesures concrètes pour sa préservation. « Aux populations, je dirai que de façon individuelle, toutes les fois que nous comptons poser une action, qu’on puisse réfléchir et voir si cette action, elle sera positive ou négative sur l’environnement. Et, lorsqu’on se rend compte qu’elle sera peut-être négative, il faut changer d’action… »
A toutes fins utiles, l’universitaire Dr Hyppolite AGOSSOU rappelle que « …l’environnement n’a pas de frontière. Aussi, une espèce sauvée, c’est toute une chaine écologique qui est sauvée. Il y a alors une responsabilité individuelle au niveau de chacun de nous pour pouvoir contribuer à la protection de l’environnement. Et donc, toute action, tout acte doit être mesuré toutes les fois avant de mettre cela en pratique ».
Sidoine AHONONGA