À l’école Sainte-Marie du quartier Nongo, dans Conakry, la capitale guinéenne, deux lycéens ont frôlé le pire mardi. Tout a commencé lorsqu’un camarade de classe leur a tiré dessus avec un pistolet, blessant l’un au bras et l’autre au ventre. Pour ce qui des versions sur la cause, elles divergent.
Si la direction parle de tir « accidentel », les élèves soutiennent eux le contraire. Ils affirment qu’il s’agit d’un acte « prémédité » motivé par la « jalousie ». L’un d’eux, que nous avons interrogé le jour du drame, avait déclaré : « Notre ami voulait comme amante la fille qui est l’une de ses victimes, mais elle a refusé. Elle a préféré un autre gars, qui est la deuxième victime. Notre ami n’a pas supporté de les voir ensemble. Alors il s’est vengé en leur tirant dessus. »
Ce témoignage semble avoir mis en colère les responsables de l’école Sainte-Marie. D’où leur menace de licencier les auteurs qu’ils cherchent déjà à identifier.
« Mercredi matin, ils (les responsables de l’école) se sont relayés dans notre classe. Ils ont dit être déjà au courant de ce que nous racontons dans les médias. Ils ont juré de licencier tous ceux d’entre nous qu’ils identifieront comme faisant partie. » a témoigné l’un d’eux sous couvert d’anonymat.
La gendarmerie a annoncé l’ouverture d’une enquête. Le tireur est déjà entre ses mains. En attendant la suite des investigations, la direction de l’école Sainte-Marie et le ministère de l’Éducation nationale sont unanimes que le tir était « accidentel ».