Sénégal : l’assemblée nationale en plénière le 02 avril 2025 pour une abrogation partielle de la loi d’amnistie

En plénière, le président de l’Assemblée nationale a informé ce mardi 11mars, avoir reçu une proposition de loi du député de la majorité Amadou Ba, membre du Pastef, une proposition portant interprétation de la loi d’amnistie. Une initiative législative qui a pour but de lever un coin du voile sur certains aspects de la loi afin d’ôter toute ambiguïté sur son application.

Le président de la République a donné un avis favorable sans observation particulière. Ainsi la commission technique se réunira le 21 mars pour mieux étudier le texte. S’en suivra une plénière le 02 avril au cours de laquelle les parlementaires vont débattre et statuer sur l’adoption ou non de cette interprétation de la loi d’amnistie.

Dans cette proposition de loi, il est indiqué en son article premier : « sont amnistiés, de plein droit, tous les faits susceptibles de qualification criminelle ou correctionnelle, ayant exclusivement une motivation politique y compris ceux commis par tous supports de communication, entre le 1er février 2021 et
le 25 février 2024 tant au Sénégal qu’à l’étranger . Mais les faits se rapportant à des manifestations ne sont compris dans le champ de la loi que s’ils ont une motivation exclusivement politique».
L’amnistie entraîne, sans qu’elle ne puisse jamais donner lieu à restitution, la remise totale de toutes les peines principales, accessoires et complémentaires, ainsi que la disparition de toutes les déchéances, exclusions, incapacités et privations de droits attachées à la peine.

Au sens de l’article 3 de la loi n°2024-09 DU 13 mars 2024, l’amnistie ne préjudicie ni aux droits des tiers ni aux droits des victimes à une réparation. Également, la contrainte par corps ne peut être exercée contre les condamnés ayant bénéficié de l’amnistie, si ce n’est à la requête des victimes de l’infraction ou de leurs ayants-droit.

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