Les opérations de démantèlement des zones à haut risque criminogène, notamment des débarcadères, se poursuivent dans la capitale Conakry et ses environnants. Ces opérations de démantèlement et de déguerpissement ont démarré hier, mercredi 11 décembre 2024, dans plusieurs quartiers.
Dans ces lieux vivaient des habitants sierra-léonais et guinéens. Les autorités guinéennes ont fait une descente inopinée pour les déguerpir et appréhender toutes les personnes susceptibles de vendre des produits stupéfiants et autres produits. Ces opérations de démantèlement s’inscrivent dans la politique de lutte contre la criminalité et le banditisme.
Falou Doumbouya, le procureur général de la Cour d’appel de Conakry, a fait remarquer qu’il y a une recrudescence considérable de la criminalité et de la délinquance à Conakry. Il a fait savoir que tous les acteurs coordonnateurs de la chaîne pénale se sont réunis le 13 septembre dernier pour trouver une issue à ces criminalités. Une rencontre au cours de laquelle des résolutions ont été prises. Ces résolutions consistaient entre autres en l’identification de toutes les zones criminogènes à Conakry et une invite a été adressée au président de la délégation spéciale de transmettre la lutte contre les zones criminogènes aux parquets d’instance, ce qui fut fait.
À date, on a 440 zones criminogènes dans toutes les 13 communes de Conakry , sur les îles de Kassa à Manéah qui se répartissent comme suit : pour la commune de Matoto, nous avons 7% des 440 ; pour Kaloum, nous avons 3%; pour
Lambayîng, 9% ; pour Ratoma, 7%; pour la commune de Kasa, 3%; pour Sonfonia, 21% ; deur Matam, 5% ; deur Dixinn, 13%. La commune de Sonia, 5% La commune de Tombolia, 9% La commune de Manéah, 1% Kabelen, 6% « Et éventuellement enfin, Gbessia, 10%. », a indiqué le procureur Falou Doumbouya. Il a dit qu’ils se sont fondés sur les dispositions de l’article 41 du code de procédure pénale qui a dévoilé aux parquets généraux et aux parquets d’instances deux missions, à savoir :une mission de prévention et une mission de répression. Il a fait savoir que l’opération qui a été déjà entamée ne sera pas une opération de feu de paille, mais une opération pérenne.
« On ne peut pas vivre dans une société sans qu’il y ait la paix et la sécurité. » Et les acteurs qui doivent pérenniser et garantir la sécurité, c’est l’État. Nous sommes les représentants de l’État, nous avons la volonté, l’engagement, nous avons les ressources humaines pour pouvoir mettre fin à ces fléaux qui gangrènent notre société. », a précisé Falou Doumbouya.
Il a par ailleurs invité les différentes familles à prendre leur responsabilité vis-à-vis des jeunes. Il a dit que la plupart des délinquants déférés dans les tribunaux prouvent qu’elles ont failli à leur mission d’éducateur. Le colonel Tall Aliou Mouctar, commandant de la région spéciale de Conakry, a décliné les tâches qui lui sont dévolues. Il a aussi dit que les dispositions ont été mises en place pour faciliter les opérations de déguerpissement dans les débarcadères de Conakry.
Il a souligné que la recrudescence du banditisme et de la criminalité a, selon lui, occasionné des crimes et des délits dans plusieurs débarcadères de la ville de Conakry. Il a affirmé que dans ces débarcadères, il y a la vente de produits stupéfiants, la consommation et la prostitution. Donc, il faut y mettre un terme.
Abdoulaye Sanoh, commissaire divisionnaire, également directeur régional de la police de Conakry, a fait savoir qu’ils ont déjà procédé à l’identification des lieux. Il a dit que toutes personnes suspectées ou appréhendées avec des objets devront répondre à l’appel du tribunal. « la police de l’air et des frontières a la charge de venir procéder à la sélection des étrangers et malfrats pour les répartir ; pour ceux qui ne sont pas en infraction. « Mais ceux qui seront en infraction seront mis à la disposition des OPJ [officiers de police judiciaire NDLR] pour être déférés devant les tribunaux», informe-t-il.
Fodé Touré