Le panafricaniste béninois Kemi Seba interpellé lundi à Paris

French anti-colonial activist Kemi Seba addresses a press conference on June 26, 2020 in Paris. (Photo by STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Connu pour ses virulentes prises de positions anti-occidentales et déchu de la nationalité française en juillet, Kemi Seba a été interpellé lundi à Paris, a appris l’Afp mardi (15.10.2024) de source proche du dossier.

De son vrai nom Stellio Gilles Robert Capo Chichi, l’ancien leader de la Tribu Ka, groupuscule qui revendiquait son antisémitisme et qui prônait la séparation entre Noirs et Blancs avant d’être dissout par le gouvernement français en 2006, a été condamné plusieurs fois en France pour incitation à la haine raciale. Pour l’heure, il n’ya pas d’information précise sur le motif de son interpellation.

Âgé de 42 ans, il est aujourd’hui à la tête du groupe Urgences panafricanistes et dispose d’une certaine aura sur les réseaux sociaux.

En début Août, le général Abdourahamane Tiani lui avait octroyé un passeport du Niger délivré par la junte en sa qualité de conseiller spécial du chef du régime militaire au pouvoir à Niamey.

Le panafricaniste béninois en avait lui-même fait l’annonce sur sa page Facebook :

« En réponse à la procédure de déchéance de ma nationalité commise par la Françafrique contre ma personne (dont l’objectif inavoué était de tenter de limiter mes déplacements, et ainsi freiner la portée de (ses) actions anticolonialistes) », le chef de l’État du Niger « a décidé de m’octroyer le passeport diplomatique, eu égard au combat que je mène depuis 25 ans pour l’Afrique, ce au péril de ma vie ».

Ces dernières années, Kemi Seba a organisé ou participé à plusieurs manifestations hostiles au franc CFA en Afrique, au cours desquelles il a été régulièrement interpellé, expulsé ou refoulé, notamment en Côte d’Ivoire, au Sénégal et en Guinée.

En France, il a été accusé l’an dernier par le député Renaissance Thomas Gassilloud, alors président de la commission de la Défense de l’Assemblée nationale, d’être un « relais de la propagande russe » et de servir « une puissance étrangère qui alimente le sentiment antifrançais ».

Afp

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