En Tunisie, l’annonce de Kais Saied qui va, sans doute plaire à l’opposition

Le 06 octobre prochain est la date retenue pour l’élection présidentielle en Tunisie. Une date qui a laissé planer le doute pendant longtemps depuis l’adoption de la nouvelle constitution de 2022 et de la loi électorale qui ont conféré les pleins pouvoirs au président Kais Saied, accusé de dérive autoritaire.

C’est hier mardi (02 07 2024) que le président tunisien a émis le décret convoquant les électeurs pour la tenue d’un nouveau scrutin d’après un communiqué de la présidence.

Ils seront probablement seize candidats potentiels sur la ligne de départ qui vont prochainement connaître leurs conditions d’éligibilité à travers une loi électorale qui fera l’objet de publication.

Toutefois, des zones d’ombre se posent sur une possibilité pour le président de 66 ans de briguer un nouveau mandat.

Élu démocratiquement le 25 juillet 2021, Kais Saied s’est octroyé les pleins pouvoirs avec une révision constitutionnelle par référendum intervenu à l’été 2022. Référendum qui a consacré la Tunisie d’un régime parlementaire à un régime ultra présidentialiste avec l’institution d’un nouveau système de deux chambres aux pouvoirs très limités.

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Et selon ses détracteurs, c’est ce coup de force qui a installé la dérive autoritaire du président Saied qui dirige le pays par décrets.

Une dérive autoritaire qui a vu une vingtaine d’opposants et de personnalités emprisonnés depuis février dernier « accusés de complot contre la sûreté de l’État ». Des avocats et membres critiques du gouvernement et de ses politiques migratoires en ligne de mire notamment.

Cette crise politique est doublée de graves difficultés économiques. Le taux de pauvreté est en hausse d’environ 2% et un chômage très élevé estimé à 15%. En plus, le pays constitue avec la Lybie l’un des principaux points de départ des migrants pour l’Europe.

D’ailleurs en février 2023, le discours xénophobe du président Kais Saied tenu à l’égard des ressortissants d’Afrique subsaharienne avait été fortement décrié.

Ceux qui séjournaient illégalement en Tunisie ont perdu leur logement et leur travail jugé informel.

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