Résurgence du Covid : cette sortie d’un ancien agent du ministère de la santé va refroidir les autorités sénégalaises

Le Sénégal se dirige-t-il de nouveau vers des jours sombres comme cela l’a été particulièrement en 2020 ? Une question que beaucoup de sénégalais se pose depuis l’annonce de la résurgence de la pandémie de la Covid 19.

En effet, sur certains pèlerins revenant de la Mecque, les symptômes ont apparu, après examen de routine. Des signes ressemblant à ceux de la Covid-19. Confirmant ainsi des cas positifs.

Les taux varient entre 20 et 60% de cas selon les vols. Le Ministre de la Santé et de l’action sociale s’est déplacé à l’Aéroport international Blaise Diagne AIBD ce dimanche ( 23-06-2024) pour s’enquérir de la situation.

Les autorités soupçonnent qu’un certain nombre de décès durant le pèlerinage a la Mecque est causé par une maladie à syndrome respiratoire comme le Covid-19, a dit le ministre de la Santé Ibrahima Sy.

Le ministère de la Santé a indiqué dans un communiqué publié ce lundi avoir « renforcé le dispositif de surveillance sanitaire aux frontières » aériennes en déployant à l’aéroport une équipe chargée de proposer des tests de dépistage volontaire et d’identifier les pèlerins présentant des syndromes grippaux.

Dans la foulée, il a indiqué que sur 124 tests de diagnostic rapide, 78 ont été positifs au virus du Covid-19, dont 36 ensuite confirmés par tests PCR, avant d’ajouter qu’ il n’y a « pas à s’alarmer, mais il y a aussi à faire de la prévention », a-t-il fait savoir.

Charles Bernard Sagna, médecin-chef du service de contrôle sanitaire de l’aéroport, a expliqué que l’alerte avait été donnée quand l’équipe médicale sénégalaise basée à Djeddah avait fait remonter « un nombre significatif d’affections respiratoires »

« Depuis la fin (de l’urgence sanitaire internationale du Covid), le Covid reste à l’état endémique au Sénégal, à basse intensité. Notre souci, c’est d’éviter la reprise », a-t-il dit.

Toutefois, le docteur Abdoulaye Bousso sur son compte X, assimile la sortie du ministre à une « stigmatisation des pèlerins ». L’ancien directeur des Opérations d’Urgences Sanitaire invite l’Etat à éviter de créer une « situation de crise qui n’existe pas ».

A l’en croire, chaque année après le Hajj, des centaines de pèlerins rentrent de la Mecque avec des syndromes respiratoires. Aussi, des centaines de pèlerins meurent et ce serait encore le cas pour les prochaines années. « C’est courant dans ce genre de rassemblements où des millions de personnes vivent dans la promiscuité, couplé aux importantes variations thermiques (chaleur, climatisation), dit-il.

Il faudrait plutôt selon lui, insister à la sensibilisation des pèlerins et de leurs familles.

Ndeye Mour Sembene

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