L’Europe, continue d’être un continent qui est l’objet de convoitise pour bien des africains. Souvent à la quête d’une vie meilleure, ces migrants s’essayent à toutes sortes de tentatives. Si certains réussissent à braver la mer au péril de leur vie pour passer les frontières, beaucoup d’autres vivent au crochet de courses poursuites entre policiers.
Neuf égyptiens ont été acquittés ce mardi (21 05 2024) en Grèce accusés d’être impliqués dans un naufrage de migrants en juin 2023.
Un des naufrages les plus meurtriers en Méditerranée. En effet, 80 personnes ont péri dans cet tragique accident, quelque 600 disparus.
La justice grecque leur reprochait alors « d’avoir facilité l’entrée illégale de migrants sur le territoire et appartenance à une organisation criminelle et homicide par négligence ». Le navire avait appareillé de la Lybie pour rejoindre l’Italie.
Des situations apparentes sont notées ailleurs.
Une embarcation en détresse, partie de la Lybie (Afrique du Nord) en direction de la Sicile (Italie) a été sauvée de justesse par un navire humanitaire de l’Ong SOS Méditerranée hier lundi (20 05 2024).
A bord, une trentaine d’hommes ayant fait trois jours et trois nuits sur près de 600 km dans l’espoir d’atteindre les côtes siciliennes sur la route migratoire, la plus dangereuse au monde.
Les raisons de ces départs sont multiples : de la pauvreté au chômage en passant par des besoins de voyager. Ou des conflits armés, violations des droits de l’homme, le phénomène couvre bien des aspects d’ordre économique, politique, culturelle entre autres.
En Lybie, depuis 2011, après le régime à genou de Mouammar Khadafi, le pays est devenu un enfer pour des dizaines de milliers de migrants, victimes de tortures, de viols et d’esclavages une fois dans les mains de groupes criminels.
Au Sénégal, en février dernier, 24 personnes ont perdu la vie dans la région de Saint Louis(au nord du pays).
Ceci est tout simplement venu rajouter une couche déjà pleine face à un flot de départs à destination des Canaries(un archipel espagnol) qui constitue une porte d’entrée de l’Europe.
Au Sénégal en effet, des milliers de personnes fuient pauvreté ou absence de perspectives d’avenir selon eux et s’embarquent clandestinement contre une certaine somme d’argent sur des pirogues en bois.
Ces derniers versent quelques centaines de milliers de francs CFA à un passeur pour défier les dangers d’une traversée d’environ 1500 km pour atteindre les Canaries.
Jusqu’en fin 2023, il ne se passait pas quasiment un jour sans que ce type d’embarcations ne soient interceptées ou qu’elles fassent l’objet de naufrages.