Vers un nouveau souffle pour les pêcheurs au Sénégal

Rétablis dans leurs droits, les pêcheurs sont en passe de voir le bout du tunnel. Le président Bassirou Diomaye Faye a sifflé la fin de la bamboula sur côtes sénégalaises, en publiant la liste des navires autorisés à y pêcher. Notre rédaction est retournée auprès des concernés au quai de pêche de Ouakam (ouest de la capitale, Dakar) après les nouvelles mesures prises par le président du Sénégal.

C’est un ouf de soulagement pour ces pêcheurs qui depuis un moment sont confrontés à la rareté de poissons à cause de la surpêche et l’accaparement des côtes sénégalaises par les navires de pêche étrangers. Pour ce pêcheur, par exemple, la décision prise par le nouveau gouvernement à leur égard est  à saluer. « On l’attendait depuis bien longtemps », se réjouit-il.

Pour Diack, capitaine d’une pirogue, « avec cette mesure, la pêche artisanale peut franchir une « nouvelle étape », souhaitant que « Si le gouvernement met à notre disposition le matériel adéquat, nous serons en mesure de satisfaire tout le Sénégal en matière de produits halieutiques », lance-t-il.

«Nous travaillons avec de petites pirogues et nos conditions de travail sont très difficiles. Il faut nous voir à l’acte pour s’en rendre compte. Donc, il faut que le gouvernement nous vienne en aide», nous dit Diack.

Pour sa part le président de l’union des pêcheurs artisanaux du Sénégal (UNAPAS), déclare : « Nous nous battons depuis longtemps pour le retrait de ces navires de nos côtes, pour une gestion transparente dans le secteur de la pêche », explique t-il.

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S’exprimant sur la publication des listes de navires autorisés à pêcher dans les côtes sénégalaises, le président affirme cependant que « ce nombre est en deçà de la réalité dans les eaux sénégalaises. » « Le nombre de bateaux dépassent 132 navires », insiste-t-il.

« II faut que l’Etat voit comment réduire le nombre de bateaux sur nos côtes. Pour ce qui reste, qu’on les amène dans ce qu’on appelle 12000 ou 13000 mailles pour que ceux qui pratiquent la pêche artisanale et celle industrielle ne se croisent pas. »

Celui-ci ajoute qu’ »un audit des bateaux doit se faire. Ceci, dans l’optique de savoir ce qui les amènent dans nos côtes. Car, ils ont surchargé la mer. »

« la baisse du nombre de navires détenteurs de licences de pêche dans les eaux sénégalaise est impératif. »

Le secteur, rudement éprouvé par la surpêche et la présence des bateaux étrangers semble sortir sa tête de l’eau. La pêche reste le premier secteur d’exportation du Sénégal. Un impératif pour le gouvernement de redresser le secteur, selon les acteurs.

Ndeye Mour Sembene

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