La Banque mondiale (BM) a annoncé réviser à la hausse son programme d’électrification prévu dans plusieurs pays africains.
L’institution vise désormais le raccordement électrique de 250 millions de personnes d’ici à 2030, contre 100 millions prévus initialement.
Selon le président de la Banque Mondiale, Ajay Banga, environ 600 millions de personnes en Afrique n’ont pour l’heure pas accès à l’électricité de manière fiable et peu onéreuse, un élément qui vient fortement handicaper le développement économique et social de régions entières du continent.
Des décaissements importants
30 milliards de dollars d’investissement seront nécessaires pour mener à bien cet engagement, a précisé la Banque Mondiale, qui s’engage à apporter cinq milliards de dollars au projet.
L’institution financière espère réussir à lever et allouer 15 milliards de dollars supplémentaires via l’Association de développement international (IDA), sa branche de prêts concessionnels, c’est-à-dire à taux d’intérêt bas, laissant 10 milliards de dollars à la charge d' »autres acteurs publics ».
« 600 millions de personnes n’ont pas le moindre accès à une quelconque source d’énergie », a insisté Ajay Banga. « A mes yeux, c’est une situation inacceptable en 2024. Apporter de l’électricité aux gens est la mission numéro un, deux et trois ».
La Banque africaine de développement (AfDB) espère de son côté raccorder 50 millions de personnes, en plus des engagements de la BM, aux réseaux électriques avant la fin de la décennie.