Ouagadougou, Burkina Faso – Les ministres de la Défense et des Affaires étrangères du Burkina Faso, du Mali et du Niger se sont réunis à Ouagadougou dans le cadre d’une étape cruciale pour l’établissement de l’Alliance des États du Sahel (AES). Cette rencontre stratégique prépare le terrain pour le prochain sommet des Chefs d’État des trois nations, qui scellera officiellement la création de cette confédération régionale ambitieuse.
Les délégations ministérielles du Mali et du Niger ont convergé vers Ouagadougou pour discuter des derniers détails entourant la fondation de l’organisation. Cette initiative marque un tournant majeur, les trois pays ayant décidé de se retirer de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) pour créer l’Alliance du Sahel. Une démarche justifiée par le rejet des sanctions jugées inhumaines et illégales imposées par la CEDEAO.
Abdoulaye MAÏGA, porte-parole de l’instance, a souligné l’importance de cette réunion, déclarant que les experts des trois pays ont eu des échanges approfondis sur des documents cruciaux. Il a ajouté que »rendre compte au capitaine Traoré, Président du Burkina Faso, était un premier pas nécessaire ». Dans un second temps, ils ont sollicité ses conseils éclairés pour concrétiser la vision commune des Chefs d’État.
La décision de quitter la CEDEAO a été affirmée comme « irréversible et irrévocable » par les ministres lors de cette rencontre. Ils ont déploré le détournement, selon eux, de la CEDEAO de son objectif premier, qui était de servir les peuples. Cette déclaration souligne la détermination des trois nations à forger une nouvelle voie, axée sur la coopération et la solidarité au sein de l’Alliance du Sahel.
Ce rassemblement à Ouagadougou marque un jalon important dans la consolidation de cette alliance régionale. Les prochaines étapes seront scrutées attentivement, car l’Alliance des États du Sahel s’apprête à redéfinir les dynamiques politiques et économiques de la région.