Maison centrale de Conakry : la colère d’un détenu contre la suspension continue des visites

Les conséquences de l’attaque du 04 Novembre 2023 contre la maison centrale de Conakry, continuent à être ressenties par les détenus. Plus des visites pour eux. Cette mesure qui semblait temporaire commence à donner l’air du contraire. Elle dure déjà depuis un mois et ceux sur lesquels elle s’applique disent en avoir marre. C’est le cas d’un parmi eux qui s’est retrouvé en prison pour 《 bagarre dans un lieu de travail 》.

Par peur d’ennuis pour lui, le jeune prisonnier a préféré taire son nom. Il dispose en cellule d’un téléphone portable à l’aide duquel il communique avec l’extérieur. Il était 9h30 (heure locale) quand il a contacté ce mardi notre Rédaction. Dans sa voix, la colère se sentait contre la suspension continue des visites aux détenus de la maison centrale de Conakry.

《 A cause de quatre individus, des milliers de personnes sont privées de visites. Ce sont ses visites qui me permettaient d’avoir de l’argent et surtout de vois certians de mes proches. Nous autres ne sommes pas auteurs de l’évasion qu’il y avait eu ici. Mais nous en subissons les conséquences. Ça c’est un abus de pouvoir. Même quand on a été condamné à être exécuté, on a droit à la visite jusqu’au moment de la mise en œuvre de la peine. Je suis très en colère. Très même 》, se dechaine le détenu

Dans nos échanges avec lui, nous avons demandé à savoir comment il parvient à cacher son téléphone. En répondant, il a commencé d’abord par sourire. Ensuite il a laissé entendre :《 Tout est question de stratégie. J’ai ce téléphone bien avant l’évasion survenue ici. C’est un ami qui était venu me rendre visite, qui me l’avait apporté. II a dû corrompre un des gardiens de la prison pour y arriver. Dans ma cellule, mes co-detenus savent que j’ai un téléphone. Mais aucun ne m’a encore denoncé parce qu’on l’utilise tous. Je le leur prête à chaque fois qu’ils ont besoin de passer des coups de fils à l’extérieur. Deux autre parmi eux ont aussi des téléphones. J’ai un truc dans lequel je cache mon téléphone. Je ne vous le dirai pas étant donné que vous êtes un média et que tout ce que je vous dis pourrait être vu par beaucoup de personnes 》.

Le 04 Novembre dernier, un commando lourdement armé a pris d’assaut la maison centrale de Conakry et fait évader le capitaine Moussa Dadis Camara avec trois autres accusés des massacre du 28 septembre 2009. Mais la cavale n’avait duré que peu pour trois des quatres au total à savoir l’ex-chef de la junte au pouvoir en Guinée en 2009, le colonel Thiegbro Camara et le colonel Balise Gomou. Par contre, le colonel Claude Pivi, lui n’a toujours pas été retrouvé.

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