Décision de fermeture de la radio Ndimba FM en Guinée : le Directeur contredit le motif avancé 

Lundi, en début de soirée,  la radio Ndimba FM a reçu un courrier de l’Agence de Régulation des Postes et Télécommunications (ARPT). Le contenu fait état d’une décision de retrait de la fréquence du média pour « non paiement de redevance ». Mais la station continue d’émettre. Le Directeur dit n’avoir pas encore reçu de la Haute Autorité de la Communication l’ordre de « tout arrêter ». Ce qui est pour lui un signe que l’instance en charge des fréquence en Guinée aurait compris qu’elle se serait trompée.

En principe, quand une radio doit être fermée en Guinée sur instruction de l’instance en charge des fréquences, la mise en œuvre est à entériner par la Haute Autorité de la Communication. C’est-à-dire celle-ci va, à son tour, écrire au média concerné pour lui notifier son arrêt d’émettre. Mais pour ce qui est de la radio Nimba FM, ce n’est pas encore le cas.

《 La HAC n’a pas appliqué la décision qui a été demandée par l’ARPT. C’est-à-dire la HAC ne nous a pas demandés de retirer nos émissions pour le moment. Peut-être qu’ils se sont rendus compte qu’ils se sont trompés. Nous travaillons pour démontrer que nous sommes en règle. La redevance dont il s’agit, nous l’avons déjà payé. C’est pourquoi on est surpris de la décision de l’ARPT 》, dit Ibrahima Traoré, Directeur de la radio Ndimba FM.

En ce qui concerne la redevance que l’ARPT estime lui devoir la radio Ndimba FM, elle s’élève à 7 millions de francs guinéens. Mais le Directeur de la station affirme s’en être déjà acquitté. Il ajoute avoir même remis à un huissier de justice le reçu de paiement délivré par la banque centrale et également l’accusé de réception de l’ARPT, qui lui avait été adressé après le paiement.

Cette gueguere entre la radio Ndimba FM et l’Agence de Régulation des Postes et Télécommunications, intervient dans un contexte où la presse est confrontée à une restriction sur décision des autorités de la transition. A date, quatre groupes de médias sont brouillés et retirés non seulement du bouquet Canal + mais aussi de celui de Startimes.

Lundi, le Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée avait appelé à une journée sans presse. Jusqu’à dimanche soir, les associations de presse étaient partantes pour l’initiative. Mais elles avaient changé d’avis à la dernière minute. Par conséquent, la plupart des radios et télés du pays n’avaient pas suivi la journée sans presse. Seules quelques-unes avaient fait exception.

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