Le Réseau Paix et Sécurité pour les Femmes dans l’Espace CEDEAO, section Bénin, continue de dérouler sans répit, son plan d’actions au profit des communautés. Il initie ce 26.08.25, une séance d’information et de sensibilisation dans le département du Couffo au Bénin.
Ladite séance dénommée ‘’séance de plaidoyer a’’ entre dans le cadre du projet ‘’Touche pas à mon sexe’’. Les populations de Tchi-Ahomadégbé, une localité de la commune de Lalo sont sorties massivement, pour mieux cerner les contours dudit projet. A l’occasion, indique la chaine privée béninoise Radio Sêdohoun, une large fenêtre a été ouverte sur l’étirement des lèvres vaginales, une ancienne pratique qui résiste au temps dans cette contrée béninoise. En effet, ce phénomène viole les dispositions en vigueur en République du Bénin.
L’étirement des lèvres vaginales, qu’il soit une option pour l’héritage culturel, ou l’autonomisation sensuelle, est une pratique à combattre à tout prix. Face aux élus locaux, aux jeunes filles et garçons, aux leaders religieux et d’opinion, la première responsable du Réseau Paix et Sécurité pour les Femmes dans l’Espace CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), section Bénin, Madame Blandine SINTONDJI YAYA et ses pairs, ont apporté de clarifications lucides sur le sens et l’opportunité de la lutte farouche contre la pratique. A en croire, la chargée de Communication et Suivi Evaluation au REPSFECO, Madame Dorine ADJIBODOU, il est indispensable de s’engager jusqu’aux os dans un tel combat, pour le bonheur des filles et femmes, principales victimes.
« Nous disons Non à l’étirement des lèvres vaginales parce qu’il s’agit d’un phénomène qui touche au sexe de la femme. C’est pour nous, une violence physique à la femme. Ce phénomène se pratique sur les jeunes filles et parfois même sur les femmes, bien qu’ayant subies déjà des accouchements. C’est un phénomène qui se passe de manière très douloureuse. Les lèvres vaginales représentent déjà un appareil sensible au niveau du sexe de la femme. Donc, les étirer avec du karité, des plantes etc., entraine déjà assez de douleurs pour la femme et ça se fait de manière assez répétitive sur des mois… », a laissé entendre Madame Dorine ADJIBODOU.
Au bout de cette séance déroulée dans une ambiance bon enfant, les participants disent à l’unanimité être désormais dressés contre l’étirement des lèvres vaginales. Ils s’engagent à sensibiliser davantage les uns et les autres, et à dénoncer sans outre mesure, les nids de pratique et poches de résistance au sein de la communauté.
Notons que le REPSFECO-Bénin est une organisation indépendante, apolitique et non confessionnelle. Elle milite pour la promotion et la facilitation de la bonne gouvernance, l’autonomisation des femmes, l’équité et l’égalité entre les sexes en matière de paix et de sécurité en Afrique de l’Ouest en général et au Bénin en particulier. Les rôles et initiatives des femmes à plusieurs niveaux sont coordonnés et optimisés par ledit Réseau.
Sidoine AHONONGA