L’école par les ateliers, un impératif, selon la sociolinguiste Madame Yvonne ADJOVI-BOCO

L’école par les ateliers, un impératif, selon la sociolinguiste Madame Yvonne ADJOVI-BOCO

Les lignes bougent-elles véritablement sur le plan de l’éducation depuis 2016 au Bénin ? La question tient lieu d’une réflexion approfondie au regard des actions menées par le Gouvernement et son Chef. En effet, les écoles doivent aujourd’hui se muer en ateliers techniques, pour compléter la culture générale par leur pratique appliquée.

Il est clair que seul l’Etat doit être en mesure d’administrer le formatage en théorie des savoirs, la connaissance théorique structurée, en dual attelée au savoir-faire. Pendant quelques années, il eut fallu faire avec l’existant, les maîtres artisans disponibles, pour des écoles ateliers ; formater donc une relève en mental pratique et appliqué. Cette audace est un impératif quelles que soient les émotions de la mission négrière et coloniale. Selon la sociolinguiste Madame Yvonne ADJOVI-BOCO, après la réforme du Conseil Economique et Social (CES) par exemple, la structure en géométrie se constitue mieux dans le prolongement de la réforme structurelle de l’économie. Ainsi, les instances électives et nominatives peuvent mieux prendre conscience de leurs enjeux respectifs.

Sur les antennes de la chaine privée béninoise Radio Sêdohoun, la sociolinguiste a apporté des clarifications évidentes. A l’en croire, chaque citoyen n’a pas le choix de défendre la politique éducative parce que « c’est le climat qui nous commande ; c’est le temps qui est notre maître à tous. C’est ce que nous parvenons à faire en temps donné, qui détermine notre efficacité et qui nous donne même la réponse des cinq besoins vitaux. C’est parce que nous sommes ensemble, que nous pouvons avoir comme arbitre, une unité collective qui est le temps. Et, cet atelier est dicté par le climat. L’école a d’abord pour socle, écologie parce que le temps étant là, c’est l’économie qui tout de suite, entre en jeu »

« Comment peut-on être en climat tropical et ne pas penser l’école par les ateliers ? », s’interroge Madame Yvonne ADJOVI-BOCO. Elle indique qu’il y a tellement eu de modèles d’ateliers au Bénin, de maîtres artisans. « On ne peut pas avoir de diplôme académique sans qu’il y ait un parchemin au dos. » Selon la sociolinguiste, il a fallu faire un nettoyage depuis 2016. « C’est ce temps-là qui doit être un temps continu. Le temps de l’humain est continu. Ce n’est pas un temps politique ; ce n’est pas un temps de mandat ; ce n’est pas un temps de démocratie importée. Et, c’est là où le climat à nouveau, dicte sa loi. »

L’éducation est axe capital de développement. La sociolinguiste note que l’atelier devient primordial et cela fait partie des réformes annoncées au départ par le président de la République du Bénin. Des réformes appréciables amorcées dont celle liée au CES. « Dans la vision du Programme d’Action du Gouvernement (PAG) sur la réforme structurelle de l’économie, vraiment cette réforme du CES, nous a tous agréablement surpris. Cette réforme du CES, c’est venu à point nommé. Je peux dire que le Bénin est dans l’action. C’est un africanisme actif. », fait-elle savoir sans ambages.

Quant-à la qualité de l’humain, la sociolinguiste retient que des pas majeurs sont posés. « Nous sommes en pleine renaissance africaine et nous allons y arriver. Notre complément doit demeurer un apport évident. » Que chacun soit appelé par son corps actif en vue de se compléter à l’unité dynamique, dans l’ordre binaire des codes élémentaires. Paysans, producteurs, commerçants, diffuseurs, constituent l’énergie qui crée le cycle en spirale et qui fait émerger la pyramide sociale. Et, c’est d’ailleurs la structure économique qui convient à la construction de cette pyramide.

Sidoine AHONONGA

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