La mission du Fmi qui aura duré une semaine (du 19 au 26 août) s’achève sur des mesures correctives et l’appui d’un nouveau programme soutenu par l’institution de Bretton Woods. Cette visite de travail « spéciale » du Fmi s’inscrit dans le cadre de discussions franches entre l’institution et les autorités sénégalaises après les révélations de la Cour des comptes sur une dette dite cachée de l’ancien régime publiée en février dernier.
Dans un communiqué publié dans la soirée du mardi 26 août, le chef de mission du Fmi Edward Gemayel a reconnu le travail de transparence des autorités sénégalaises. Ce après la publication de chiffres erronées de la Cour des comptes de l’exercice de l’ancien régime durant la période 2019-2023. Cette sous-estimation rappelons-le avait conduit à un gel du Fmi en 2024 et entraîné un déficit budgétaire ayant installé une situation assez catastrophique de l’économie du pays selon les autorités sénégalaises.
Au terme de ce constat, un audit réalisé par le cabinet Forvis Mazars est venu confirmer la Cour des comptes. Il évalue la dette du gouvernement central à 118, 8% du PIB alors qu’elle était estimée à 74,4% en 2023.
À l’issue, le Fonds Monétaire International s’est dit prêt à contribuer à la conception du programme de réformes comme institué par le gouvernement du Sénégal à travers son plan de redressement économique et social et la stratégie Sénégal 2050.
La mission déclare aussi au sortir d’entretiens avec les ministres des finances et du bugdet, Cheikh Diba, celui du ministre d’Etat, ministre auprès du président de la République Ahmadou Al aminou Lô et le ministre , secrétaire général du gouvernement Boubacar Camara, avoir obtenu des échanges fructueux.
Concernant le nouveau programme que les autorités sénégalaises entendent mettre en œuvre, il repose sur quatre piliers que sont : le renforcement de la gestion des finances publiques et de la transparence budgétaire ; le soutien à la relance des secteurs stratégiques pour favoriser une croissance inclusive ; le renforcement du capital humain et l’amélioration de l’équité sociale ; et le renforcement de la résilience aux chocs climatiques et aux catastrophes naturelles. «Ces priorités visent à consolider la stabilité macroéconomique, à consolider les équilibres budgétaires, à mieux maîtriser la dette et à promouvoir une croissance durable et résiliente», a expliqué Edward Gemayel.
Toutefois l’exécution de ce programme reste suspendue à la décision du Conseil d’administration du Fmi, a conclut le chef de mission qui doit d’abord se pencher sur la correction des fausses données.