Guinée : la manifestation du 5 septembre maintenue malgré la mise en garde du Premier ministre

Le 5 septembre prochain s’annonce mouvementé en Guinée. L’opposition appelle à manifester ce jour-là, tandis que parallèlement la junte militaire au pouvoir célèbrera le cinquième anniversaire de son coup d’État militaire. Malgré la mise en garde du Premier ministre, les organisateurs n’entendent pas reculer.

Dans une récente sortie médiatique, Bah Oury a indirectement prédit une répression de la manifestation prévue. Estimant que la situation actuelle du pays est incompatible avec la volonté de l’opposition de recourir aux manifestations, il a averti que l’État agira.

Ces propos laissent entendre que ladite manifestation ne sera pas autorisée. Depuis 2022, l’opposition est interdite de manifester. Les rares fois où elle a tenté de baver cette mesure, elle a été confrontée à une répression souvent meurtrière.

Plus de quarante jeunes ont été tués par balles à la suite des manifestations interdites ou spontanées depuis l’arrivée au pouvoir du CNRD en septembre 2021.

L’UFDG, le parti du principal chef de l’opposition du pays, Cellou Dalein Diallo, ainsi que les autres formations politiques et de la société civile signataires de la déclaration concernant la manifestation du 5 septembre, se montrent tous fermes : il n’est pas question de reporter la reporter.

L’opposition justifie sa manifestation à venir par son rejet de la nouvelle Constitution, qui sera soumise à référendum le 21 septembre 2025.