Nouvelle Constitution guinéenne : les vendeuses de sexe donnent également leurs avis

Alors que les autorités vantent la nouvelle Constitution comme la meilleure que la Guinée ait jamais connue, une partie de la population, bien que souvent méprisée, se sent oubliée : les prostituées. Elles disent ne pas comprendre que leur statut ne soit mentionné nulle part dans le texte.

Simambossia est l’un des quartiers de Conakry où la prostitution est monnaie courante. Dans une boîte de nuit, où la danse et le sexe vont de paire, l’un de nos reporters a pu s’entretenir avec quelques vendeuses de sexe au sujet de la nouvelle Constitution.

« Nous ne sommes mentionnées nulle part dans cette Constitution », remarque l’une d’elles.

Elle ajoute que la non consécration d’aucun des articles de la nouvelle Constitution à leur metier les rend davantage confuses.

« On entend souvent dire que la loi de notre pays n’interdit ni n’autorise la prostitution. On ne sait pas ce qu’il en est exactement. C’est pourquoi j’aurais aimé qu’il soit mentionné cette fois dans la constitution que notre métier est autorisé ou interdit », conclut-elle.

« Nous avons été oubliées par de notre propre pays, comme toujours. Pourtant, nous faisons partie de la société », argumente une autre abordée dans la même boîte de nuit.

« C’est dommage qu’un chapitre de la nouvelle Constitution ne nous soit pas consacré », déplore une troisième vendeuse de sexe, interrogée à ce sujet.

Les Guinéens se rendront aux urnes le 21 septembre 2021 pour voter sur la nouvelle constitution. Ce sera la première élection sous le CNRD depuis son arrivée au pouvoir il y a près de quatre ans.

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