Créée en 1990, Amnesty International est une association présente dans plusieurs pays du monde. Les acteurs de ce mouvement mondial s’activent au quotidien pour la promotion et la protection des droits humains. A l’approche des élections générales de 2026, on peut s’interroger sur la mission que jouera ledit mouvement.
Lutter contre les atteintes aux droits humains dans le monde, c’est l’objectif majeur d’Amnesty International. Au Bénin, sa section nationale se prépare activement pour les prochaines joutes électorales. Mais, quel rôle jouera-t-il ce mouvement dans ce pays d’Afrique ? Invité dans le Grand Direct (11H45 GMT) de ce vendredi 08 août 2025 du média béninois Radio Sêdohoun à se prononcer sur la préoccupation, le Directeur Exécutif d’Amnesty International Bénin a apporté des clarifications précises. Selon Dieudonné DAGBETO, « Amnesty International ne fait pas de la politique. » « Les droits humains, ne s’arrêtant pas en période électorale, nous travaillons en amont, pendant et après les élections. Sur l’ensemble du processus, nous nous plaçons au cœur des droits humains, que ce soit en période électorale ou non. », fait-il savoir.
Celui-ci note que « les élections se rattachent aux droits civiques et politiques. Lorsqu’on rentre dans les instruments juridiques, on retrouve ce droit-là, notamment le droit de vote dans le cadre du pacte international relatif aux droits civiques et politiques. On retrouve également la liberté de participer aux affaires publiques. Dans la déclaration universelle des droits de l’Homme, on retrouve la liberté d’opinion et d’expression, on retrouve la liberté d’associations pacifiques et de réunion dans la déclaration universelle des droits de l’Homme… »
Sur les actions, Amnesty International Bénin reste actif et engagé dans la lutte pour la protection des droits humains. Pour cela, « nous avons déjà, avant cette période pré-électorale, commencé à porter un certain nombre de préoccupations à l’attention des gouvernants, et à l’attention des partis politiques que nous avons, notamment dans le cadre de nos démarches de plaidoyers sur la révision d’un certain nombre d’instruments qui limitent les droits des citoyens. Ce ne sont pas des textes qui sont mauvais ; ce sont des textes de développement mais en certains de leurs articles, ses textes restreignent un peu un certain nombre de droits. »
Convaincu que lorsque les droits humains sont en jeu, chaque combat mérite une victoire, Amnesty International mène ainsi de nombreuses activités. Sur les antennes du média béninois, Dieudonné DAGBETO appelle sans condition, au respect des droits. A l’en croire, «…il faut respecter la liberté d’expression. Il faut respecter la liberté de circulation des citoyens. Il faut respecter le droit à l’information. Il faut garantir le droit de vote. Il faut protéger le droit à la vie des citoyens en période électorale. Il faut rendre accessible les bureaux de vote à tous les citoyens et même aux citoyens porteurs de handicap… »
« Les droits humains sont des piliers de développement. », rappelle-t-il. Il faut continuer à défendre les droits humains car « sans la paix, on peut pas continuer les œuvres de développement ». Le premier responsable d’Amnesty International Bénin annonce par ailleurs qu’un manifeste sera rendu disponible dans les tous prochains jours, toujours pour aider les acteurs en présence à conduire le processus électoral sans anicroche.
Sidoine AHONONGA