Sénégal : il était une fois le plan de redressement économique et social « Jubbantikom »

Mobiliser 4600 milliards de ressources sur quatre ans sans pour autant recourir à l’endettement extérieur, tel est l’ambition du gouvernement sénégalais qui a décliné ce vendredi 01 août les grandes ligne d’un programme qui vise à redresser l’économie du pays actuellement dans une zone de turbulence.

Il s’agit d’un vaste plan de redressement économique et social « jubbantikom » lancé devant le président Bassirou Faye et des membres du gouvernement.

Ce programme s’articule autour de quatre leviers internes que le premier ministre a présenté au Grand théâtre de Dakar. Il sera question de 2111 milliards de francs CFA issus des ressources domestiques, 1091 milliards qui vont provenir du recyclage d’actifs de l’Etat, sans cession de propriété publique. 50 milliards d’économies sur le fonctionnement de l’administration et enfin 1352 milliards grâce à des mécanismes de financement endogènes innovants non adossés à la dette.

Par ailleurs, le premier ministre a tenu à souligner que ce plan est le résultat d’un travail de planification prospective sous la houlette du président Bassirou Diomaye Faye. Inscrit dans le document de référence Vision 2050, il sera établi autour de trois phases progressives que sont le redressement 2024-2029), l’impulsion (2026-2034) et l’accélération (2050).

Parce que ce plan de redressement  veut principalement faire de la souveraineté économique, un pilier de la souveraineté nationale, la phase actuelle va s’appuyer sur les réformes institutionnelles et techniques, la bonne gouvernance et la reddition des comptes.

Prenant la parole, Bassirou Diomaye Faye a invité les sénégalais, principaux bénéficiaires de ses retombées, à adopter le plan de redressement et à se ranger derrière le gouvernement. « Les bénéfices de ce plan iront déjà au peuple a t’il souligné en rappelant l’importance de compter sur nous-mêmes pour sortir des difficultés ».

Lui emboîtant le pas, le premier ministre a ajouté :

« Ce que nous présentons aujourd’hui n’attend rien quasiment de personne, sinon du peuple sénégalais lui-même » a t’il martelé.

Jubbantikom veut ramener le déficit budgétaire à 3% d’ici 2027, qui actuellement est de 14% du PIB et remettre l’Etat dans une configuration saine mais cela sans se défaire des partenaires internationaux. Le Sénégal veut ainsi tracer sa trajectoire en passant par une nouvelle forme de gouvernance qui  prône un patriotisme économique appuyé en cela par l’autonomie et la transparence.

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