Sa mort a suscité tristesse et colère dans le pays. Elle est survenue mardi sur l’autoroute de Bailobaya, un quartier de la banlieue de Conakry.
La jeune fille, mère d’un enfant de deux ans et étudiante en fin de cycle dans une école technique et professionnelle, traversait la voie-retour lorsqu’un camion l’a percutée et traînée sur plusieurs mètres avant de s’arrêter.
Elle s’appelait Salimatou Baldé. L’autoroute sur laquelle elle a été écrasée par un poids lourd est actuellement l’une des plus dangereuses de Conakry.
En raison de sa dégradation très avancée par endroits, l’une est fermée à la circulation, car en chantier. Entre le carrefour de la cimenterie et le quartier de Bailobaya, seule la voie-retour est simultanément utilisée par les véhicules en aller et ceux en retour. Chose que Salimatou Baldé ignorait.
En traversant, elle n’a donc considéré que les véhicules en aller, ce qui lui a été fatal. Le camion l’a percutée et traînée sur quelques mètres, l’écrasant des hanches aux pieds. Mais elle respirait encore lorsque les premiers intervenants sur le lieu de l’accident l’ont embarquée pour l’hôpital. Elle est décédée peu après.
Le chauffeur du camion avait pris la fuite. Mais il a déjà refait surface. Il est désormais entre les mains de la police. À l’en croire, c’est lui-même qui s’est rendu. Sa fuite après l’accident était due à la peur d’être lynché. En Guinée, la vindicte populaire est devenue une pratique courante contre les accidents d’accidents graves de la route.