Le Soudan, pays d’Afrique du Nord-Est n’est pas sorti de l’auberge. Pour cause, les atrocités sont croissantes contre les civils. Détails.
Une mission d’enquête de l’Organisation des Nations Unies (ONU) évoque la guerre au Soudan. Lors d’une conférence de presse à Genève, ladite mission dénonce une amplification des violences contre les civils. Pour la mission, la situation est devenue compliquée. Elle déplore fortement cela. Car, poursuit-elle, la violence sexuelle s’est généralisée. Le média béninois Radio Sêdohoun fait savoir que dans un communiqué, la mission de l’ONU a mis l’accent sur le recours à des armes lourdes par l’armée soudanaise et les paramilitaires des Forces de Soutien Rapide (FSR). Cet état de chose est plus remarqué dans les zones populeuses. Ainsi, les civils payent le lourd tribut dans cette guerre.
L’ampleur des violences sexuelles sort de l’entendement. La mission internationale indépendante note également l’utilisation de la faim comme arme de guerre. Au-delà des bombes et des balles, le corps des femmes et des filles subit les affres du conflit. Des rapports font aussi cas de violences sexuelles à l’encontre des hommes.
Selon un acteur de la mission d’enquête indépendante, « les femmes et les jeunes filles, en particulier dans les zones contrôlées par les forces d’intervention rapide, sont victimes de viols, de viols collectifs, d’enlèvements et d’esclavage. Certaines sont contraintes à de prétendus mariages qui s’apparentent à de l’esclavage sexuel. La violence est endémique dans les camps de déplacés… »
Notons qu’entre décembre 2023 et décembre 2024, il y a eu une augmentation de plus deux cent pour cent des personnes demandant des services de soin liés à la violence sexuelle. Une situation dramatique à la limite qui appelle à des actions convergentes des forces en présence.
Sidoine AHONONGA