Fini la CENI (Commission électorale nationale indépendante). Désormais, c’est la Direction générale des élections qui est chargée des scrutins en Guinée. S’exprimant sur une chaîne étrangère, Mamadou Baadiko Bah, leader du parti UFD (Union des forces démocratiques), y voit une volonté manifeste du CNRD de « légitimer sa confiscation » du pouvoir.
Cette direction placée sous la tutelle du ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation et créée par décret la semaine fait réagir l’opposition qui appelle au départ des militaires du pouvoir.
« Nous n’aurons que des résultats totalement préfabriqués et nous n’avons fait aucun progrès par rapport à la CENI, qui a dépensé des milliers de milliards pour rien. » Pour nous, ces autorités militaires mettent en place des instances pour légitimer leur prise définitive du pouvoir », a réagi le leader de l’UFD, Mamadou Baadiko Bah.
Le leader de l’UFD prédit des élections pires sous la nouvelle instance chargée de les organiser, invoquant le manque de neutralité de l’administration. Baadiko insiste que même la CENI (Commission électorale nationale indépendante) n’avait pas réussi à organiser des scrutins crédibles sous un régime civil..
AÀ a tête de la Guinée depuis près de quatre ans, le CNRD continue de repousser le retour à l’ordre constitutionnel. Pour l’instant, la seule élection prévue est le référendum constitutionnel, qui aura lieu le 21 septembre 2025.
Les élections présidentielle et législatives ont été annoncées pour décembre prochain par le Premier ministre Amadou Oury Bah, mais le secrétaire général de la présidence, le général Amara Camara, également membre du CNRD, a contredit cette déclaration du chef du gouvernement guinée, ajoutant qu’à ce jour, aucun calendrier n’a été fixé pour ces deux élections majeures.