Au Togo, des formations politiques de l’opposition et des organisations de la société civile réclament la démission du président du Conseil des Ministres. Cette exigence est faite quelques jours après des mobilisations contre le pouvoir enregistrées dans quelques quartiers de la capitale du pays.
L’opposition politique et la société civile togolaise ne démordent pas. En effet, elles se donnent la main pour demander le départ du président du Conseil des Ministres, Faure Essozimna GNASSINGBE. Le média béninois Radio Sêdohoun précise qu’il s’agit du Cadre de réflexion et d’action pour le changement (Crac) composé de partis tels les Forces Démocratiques pour la République (FDR) de Paul Dodji APEVON, l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) de Jean-Pierre FABRE et de quelques Organisations de la Société Civile (OSC). Parmi lesdites OSC, figure l’historique organisation, le Front citoyen Togo-debout.
Dressant un bilan de la gouvernance au sommet de l’Etat depuis quelques décennies, ces forces politiques et des OSC estiment que d’autres cartes doivent être jouées pour le bonheur des populations togolaises. A une sortie médiatique, le professeur David DOSSEH du Cadre de réflexion et d’action pour le changement (Crac) a indiqué que la démission doit intervenir pour des motifs objectifs. Les acteurs associés à cette action, parlent notamment de légitimité et de l’échec de la gouvernance.
Pour rappel, le changement historique intervenu au parlement togolais le 25.03.24, a inauguré un régime parlementaire en remplacement de l’ancien régime semi-présidentiel. La réforme constitutionnelle a ainsi redéfini les structures de pouvoir au Togo. Le président du Conseil des Ministres désigné, leader du parti ou de la coalition majoritaire à l’Assemblée nationale, jouit d’une autorité étendue sur les affaires gouvernementales avec une responsabilité directe devant le Parlement.
Successeur de son feu père, Faure Essozimna GNASSINGBE est aux commandes du Togo depuis 2005. Après le vote et la promulgation de la nouvelle constitution, il a été désigné président du Conseil des Ministres du Togo et a prêté serment en mai 2025. Un enchainement de faits qui passe mal au pays, chez nombre d’acteurs de l’opposition et de la Société Civile.
Sidoine AHONONGA