Les 5 et 6 juin 2025, date anniversaire du président du Conseil du Togo, Faure Essozimna GNASSINGBE, des manifestations ont été signalées dans quelques quartiers de Lomé au Togo. Des personnes ont été du coup, arrêtées. Certaines d’entre elles recouvrent leur liberté.
Selon un communiqué du procureur de la République lu à la télévision d’Etat ce 09.06.25, cinquante-six (56) personnes ont été remises en liberté en raison de charges jugées légères. Leur interpellation est survenue lors des mobilisations contre le pouvoir en place, rapporte le média béninois Radio Sêdohoun. La détention d’autres personnes est prolongée pour des nécessités d’enquête. Elles verront leur sort scellé par le parquet au regard des textes et lois en vigueur.
En effet, le procureur de la République Mawama TALAKA précise que ces mobilisations informelles ont perturbé l’ordre public. Ce qui constitue une violation flagrante des textes notamment de la loi n°2019-010 sur les manifestations publiques. A l’en croire, “les participants ont érigé des barricades et ont été accusés de violences contre les usagers de la route. Les forces de sécurité ont été mobilisées pour rétablir l’ordre entraînant l’interpellation d’un nombre significatif de manifestants”. Le procureur de la République précise également que le respect des lois en vigueur doit être de mise, ceci pour garantir l’ordre public et la paix sociale.
Lesdites mobilisations sont initiées pour dénoncer entre autres, la hausse du prix de l’électricité et donc, la vie chère, la réforme constitutionnelle dans ce pays de l’Afrique de l’Ouest, l’arrestation du rappeur engagé Aamron. Un mouvement de révolte contre les institutions de la République, c’est ce que voient donc les autorités togolaises à travers ces mobilisations.
Notons que conformément aux articles 495 et 496 du nouveau code pénal togolais, les actes sont considérés comme des « troubles aggravés à l’ordre public ». Pour l’heure, les enquêtes supplémentaires liées aux mobilisations se poursuivent.
Sidoine AHONONGA