Au Bénin, les cantines scolaires jouent un rôle crucial dans l’amélioration de l’accès à l’éducation et de la nutrition des enfants. En effet, en garantissant un accès régulier à des repas sains, le gouvernement béninois investit ainsi dans l’avenir économique et social du pays, en s’assurant que chaque enfant a la possibilité de réussir à l’école et de devenir un adulte productif.
Sur le terrain, l’Agence Nationale de l’Alimentation et de la Nutrition (ANAN), le bras opérationnel de l’Etat dans la mise en œuvre de la politique de l’alimentation et de nutrition, optimise les acquis et se crée des opportunités de progrès. Dans plusieurs localités, il est noté la mobilisation communautaire pour aider les acteurs impliqués dans la chaine à atteindre les objectifs fixés. Chacun doit être ainsi convaincu de sa partition nécessaire aux cantines scolaires.
Quelle est aujourd’hui la situation dans les départements du Borgou, de l’Alibori, de l’Atacora et de la Donga au Bénin ? A cet effet, le média béninois Radio Sêdohoun reçoit dans le Grand Direct (11H 45 GMT) de ce vendredi 30 mai 2025, la cheffe du sous-bureau de Parakou pour la coordination des actions de l’Agence Nationale de l’Alimentation et de la Nutrition (ANAN) dans la zone Nord, Madame Florence BELLO HONVO. Occasion pour cette actrice clé de la chaine alimentaire, d’apporter des détails essentiels sur le fonctionnement des cantines scolaires dans la partie septentrionale du Bénin. Elle indique qu’au Nord Bénin, les cantines scolaires se portent bien. « Nous n’en voulons que pour preuve que les enfants mangent à midi chaque jour, un repas chaud. Nous avons 2019 écoles à cantine dans le nord du Bénin qui s’ouvrent chaque jour. Comme état des lieux, nous pouvons citer la forte mobilisation des comités de gestion ; les comités de gestion qui gèrent les cantines scolaires et qui assurent au niveau local, la coordination et l’opérationnalisation des cantines scolaires. Et comme état des lieux, nous avons des cuisinières qui sont motivées à la tâche. »
Dans les quatre départements de cette région du pays, les situations ne sont pas les mêmes, témoigne Madame Florence BELLO HONVO. « Forcément, il y a des communautés qui sont plus motivées que d’autres, plus mobilisées que d’autres. Et, en termes de mobilisation, on regarde en plus des vivres que l’ANAN met en place, on regarde la participation, les souscriptions financières et en nature des parents pour accompagner les cantines scolaires. On regarde les taux de pourcentage, de participation financière. On regarde aussi leur mobilisation à mettre en œuvre des activités complémentaires à la cantine. Ce que nous appelons activités complémentaires, c’est les activités de jardin, de champ pour cultiver les légumes, les vivres frais pour accompagner l’école. »
« Il y a des communautés qui sont à une mobilité de cent pour cent ou au-delà de cent pour cent alors que dans d’autres établissements, parfois la participation est faible (40, 50 pour cent) de participation parfois. Cela fait que le personnel de terrain est en activités constantes pour sensibiliser les parents, les communautés à soutenir la cantine scolaire… »
Du côté des jardins scolaires, « il en existe au Nord Bénin. Nous ne sommes pas encore à un pourcentage élevé. Si mes souvenirs sont bons, nous sommes à 849 écoles ayant de jardins scolaires, ce qui représente environ 41,09 pour cent. Le chemin reste à parcourir et cela est dû au fait de la pénurie d’eau dans les écoles parce que pour avoir jardin, il faut avoir de l’eau. Nous avons beaucoup d’écoles n’ayant pas de l’eau. Heureusement, nous rentrons maintenant par exemple dans la saison pluvieuse. Cela facilite un peu les activités de jardin. Les menus sont hebdomadaires. Et, les menus tiennent compte des vivres disponibles et des apports communautaires qui viennent en complément. »
La cheffe du sous-bureau de Parakou pour la coordination des actions de l’Agence Nationale de l’Alimentation et de la Nutrition (ANAN) met l’accent sur quelques mets prisés au Nord Bénin, préparés aux enfants à l’école. Aussi, la politique du mangeur-payeur est en marche, précise-t-elle. Cette politique permet de « booster, d’augmenter les contributions communautaires. »
« La situation est suivie, monitorée, appuyée pour que nous puissions continuer à avoir le fonctionnement des cantines scolaires chaque jour. Face aux défis, il ne faut pas baisser les bras. Les cantines scolaires doivent prospérer pour le bonheur de nos enfants. », dit Madame Florence BELLO HONVO avec une ferme conviction.
Sidoine AHONONGA