Juin 2025 est à la porte. Et, dans ce mois, se déroulent sur toute l’étendue du territoire béninois, les examens nationaux à savoir le Certificat d’Etudes Primaires (CEP), le Brevet d’Etudes du Premier Cycle (BEPC) et le Baccalauréat.
A quelques jours des examens nationaux, le stress gagne certains candidats. Ils se posent avant l’heure, mille et une question sur l’issue des compositions. Au moment où certains renforcent davantage leurs capacités pouvant les aider à s’en sortir devant les épreuves, d’autres ont coutume de faire recours à des pratiques peu orthodoxes. Or, tout examen ne constitue pas un concours. Cela dit, tout candidat moyen bien concentré, tirera toujours son épingle du jeu à chaque fois. Mais, qui responsabiliser sur la traversée pour espérer mieux, côté performance à l’atterrissage ? A cet effet, le média béninois Radio Sêdohoun reçoit dans le Grand Direct de ce jeudi 22 mai 2025, le consultant en éducation, professeur Toussaint SAGBO-FANOU. Clarifiant les choses, celui-ci indique sans langue de bois que les jours sont comptés.
«… on est pratiquement dans les tous derniers virages. Pour ceux qui ont déjà bien négocié le virage, le virage n’est pas très abrupt mais pour ceux qui sont en train de rêver, alors le virage est très risqué. Bien négocié le virage, c’est avoir compris que depuis qu’on a commencé la classe d’examen, on doit commencer par se mettre au pas, faire des révisions, suivre des cours, faire des travaux ensemble avec des amis, faire des exercices et puis s’entrainer à la maison…, voilà comment on peut négocier le virage parce qu’on est sûr qu’au bout du rouleau, le virage-là, il faut l’amorcer… »
L’acteur de l’éducation évoque également un bon moral du candidat sur la traversée. Selon lui, « il ne faut pas donner à son corps, il ne faut pas le soumettre à son surplus où on ne dormira plus sous prétexte qu’on est en train de réviser. Il faut accorder le temps du sommeil, au sommeil… ». Le Professeur Toussaint SAGBO-FANOU précise que les candidats doivent être dans la positivité. Il faut apprendre les cours, réviser mais également se donner du repos. « L’examen n’est pas un concours », fait-il savoir. Le consultant en éducation responsabilise les parents, les enseignants mais aussi les apprenants-candidats eux-mêmes. A l’en croire, l’attention des parents envers leurs enfants-candidats à un examen national doit être renforcée ces temps-ci. Les parents sont appelés à composer avec les enfants moralement et eux, ils feront le travail, rendront compte.
Le candidat qui comprend qu’il a son destin en main, son attitude diffère. Mais, le destin n’appelle pas à se procurer les stylos magics. Le professeur dénonce les vendeurs d’illusion qui apparaissent à l’approche des examens pour duper les familles en leur proposant leur offre relative aux bics magics. Les bics magics, « c’est une pratique à laquelle, nous devons mettre fin. Il ne faut pas mettre sa confiance dans un prétendu bic magic. Il n’en a pas. Le vrai magicien, c’est celui qui apprend très bien, celui qui est conscient de son avenir, celui qui écoute les conseils qu’on lui donne et qui a de la détermination pour aller de l’avant. Se fier à un bic magic, j’ai l’habitude de dire que c’est ceux qui y croient, qui sont victimes. Si vous n’avez rien appris, arrivé là-bas, le bic ne va même pas bouger… »
En dénonçant fermement les familles qui s’adonnent à ce jeu risqué, le consultant en éducation appelle à une prise de conscience. « Il n’y a pas de bic magic pour de composition magique », rappelle-t-il aux uns et aux autres.
Sidoine AHONONGA