Bénin : la culture sans réserve de l’intégrité, recommande le SG/HCPC, Dr Olivier-Charles ATTINDEHOU

Bénin : la culture sans réserve de l’intégrité, recommande le SG/HCPC, Dr Olivier-Charles ATTINDEHOU

C’est un secret de polichinelle. La corruption est un problème complexe et répandu qui a des implications profondes sur le développement économique, social et politique d’un pays.

La lutte contre la corruption est une priorité pour nombre d’Etats dans le monde. Car, elle revêt plusieurs enjeux. En effet, pour les citoyens, c’est la garantie de l’intégrité et la stabilité d’institutions démocratiques et de l’État de droit. Depuis 2016 au Bénin, les réformes et autres initiatives gouvernementales ont permis d’enregistrer des progrès significatifs dans la lutte. Les divers classements d’organismes internationaux en témoignent. Cette volonté politique affichée se matérialise également par la création du Haut-Commissariat à la Prévention de la Corruption (HCPC), une institution engagée pour l’amélioration des mécanismes de contrôle et de prévention.

Ce qui bouge avec le HCPC !

Au Bénin, quelques mois après la mise en place du HCPC, certains peuvent s’interroger sur les changements intervenus. Pour en savoir plus, le média béninois Radio Sêdohoun reçoit dans le Grand Direct (11H 45 GMT) de ce lundi 19 mai 2025, le Secrétaire Général de l’institution béninoise, Dr Olivier-Charles ATTINDEHOU. Habitué à cet exercice sur les médias avec de pertinentes clarifications, celui-ci a rappelé que la corruption a des conséquences graves et étendues sur plusieurs aspects de la société, de l’économie et de la gouvernance. Ce qui suppose qu’il faut sans aucun doute, s’engager dans la lutte mais aussi dans sa prévention. Ainsi, lutter contre la corruption suppose une prise de conscience collective des dangers qu’elle représente et une volonté partagée de se mobiliser pour y mettre fin.

Selon Dr Olivier-Charles ATTINDEHOU, c’est au quotidien qu’il faut mesurer les efforts du HCPC. « Nous allons sur le terrain pour sensibiliser la couche juvénile et pas seulement…» Plusieurs accords sont ratifiés et/ou réchauffés grâce au dynamisme et à la vision prospective de l’institution. Aussi, un paquet d’activités existe déjà pour davantage impacter les populations. A l’en croire, il faut tous aller à l’intégrité, ceci pour favoriser la « bonne gouvernance », ce qui implique la « croissance économique » et le « développement durable. Nous devons avoir de l’humilité au quotidien, agir en pensant aux autres générations. » Le secrétaire général du Haut-Commissariat à la Prévention de la Corruption (HCPC) indique qu’aujourd’hui, « chaque béninoise, chaque béninois est fier de déclarer son identité » à l’étranger. C’est un sentiment, une fierté d’appartenance à la nation béninoise.

Les actions du HCPC ont réellement débuté en Septembre 2024. Et déjà, « le Bénin est revenu au cœur de la coopération internationale dans le cadre de la lutte contre la corruption. Nos participations en novembre 2024, février 2025 à Viennes en Autriche ; notre participation au lancement de l’Académie de la bonne gouvernance et du leadership anti-corruption en Côte d’Ivoire ; notre participation à la formation sur les investigations financières (un acquis) à Abuja en avril dernier ; au-delà de ça, la participation du Haut-Commissaire lui-même à ce forum de haut niveau mondial à Washington organisé par la Banque Mondiale… ». Tout ça fait partie d’un éventail d’activités pas véritablement connu du grand public. Lesdites activités renforcent l’identité, l’image du Bénin à l’international. Elles permettent de rassurer davantage les uns et les autres, notamment les partenaires techniques et financiers que le Bénin est un pays « stable et sûr » dans lequel on peut investir sans anicroche. Le HCPC prend une part active dans lesdites initiatives, en synergie avec d’autres institutions, pour réduire voire éliminer la corruption.

Le docteur en Sciences Politiques à l’Université Jean Moulin Lyon 3, secrétaire général du Haut-Commissariat à la Prévention de la Corruption (HCPC) a aussi mis en exergue la Convention des Nations Unies contre la corruption, dite « Convention de Mérida ». C’est d’ailleurs une convention qui a élargi le champ géographique et thématique. Si elle reprend les grands principes de l’incrimination, elle met un accent particulier sur la prévention ; Elle incite les Etats à adopter des procédures transparentes pour les marchés publics, à renforcer la lutte contre le blanchiment d’argent, à faciliter la coopération internationale pour le recouvrement des avoirs détournés etc.

La culture pérenne de l’intégrité demeure ici la règle. « Il nous faut réfléchir comment et sur combien de temps, il est possible de développer une politique publique ou installer des mécanismes susceptibles de participer au changement d’infrastructures mentales parce que concrètement, c’est de ça qu’il s’agit. Lorsque nous parviendrons à changer ce qu’on ne voit pas à l’œil nu, mais c’est terminé…», fait savoir Dr Olivier-Charles ATTINDEHOU.

En direction des partis politiques légalement constitués en République du Bénin, souligne-t-il, un travail se fait en prélude aux échéances électorales à venir. Ceci va permettre de les amener à mieux participer à la prévention de la corruption. L’achat de conscience est à bannir des comportements en période pré, électorale et post-électorale. Ainsi, le HCPC, conformément à sa mission et ses prérogatives, travaille d’arrache-pied pour atteindre en partie ses objectifs en initiant les forces politiques en présence à une prévention plus accrue du phénomène.

Sidoine AHONONGA

Société