Des actions concertées s’imposent contre l’esclavage moderne des enfants, révèle H. Jesse HESSOU de ‘’Terres Rouges’’

Des actions concertées s’imposent contre l’esclavage moderne des enfants, révèle H. Jesse HESSOU de ‘’Terres Rouges’’

La traite d’enfants, forme moderne d’esclavage, est une réalité qui s’amplifie dans le monde. En effet, les formes modernes de l’esclavage sont diverses et touchent les enfants des pires façons. Certaines formes contemporaines d’esclavage des enfants sont directement liées à des réalités locales particulières.

Acteur de la société civile, psychologue, Directeur Exécutif de l’Ong Terres Rouges, Hermann Jesse HESSOU est invité ce samedi 10 mai 2025 par la chaine privée béninoise Radio Sêdohoun, à se prononcer sur la thématique liée à l’esclavage moderne des enfants. Au travers de ce programme, celui-ci a fait l’état des lieux du fléau et surfé sur les efforts du gouvernement béninois dans la lutte. A l’en croire, le travail des enfants reste un phénomène mondial qui touche toutes les régions du globe. Dans le monde, des millions d’enfants sont astreints au travail. Ils effectuent un travail dangereux qui met en danger leur santé, leur sécurité ou leur développement moral.

Il est fondamental pour lui, de dénoncer les mauvais traitements subis par les enfants. Le phénomène des enfants travailleurs, esclaves, exploités ou vendus est une réalité dans de nombreuses parties du monde. Il n’est pas rare de voir des mineurs obligés de mendier ou même de se prostituer. En approuvant l’allégation du feu pape François, qui a condamné de son vivant, à plusieurs reprises depuis le Vatican, le travail forcé imposé aux enfants de « phénomène ignoble », Hermann Jesse HESSOU au regard de ses constats, a fait savoir que « l’esclavage moderne, c’est les pires formes du travail forcé de l’enfant où l’enfant est utilisé comme un objet pouvant générer des ressources à d’autres personnes notamment la famille ou à des intermédiaires qui les recrutent auprès de leurs familles où parfois aux commerçants, à l’exploitant lui-même qui le retrouve dans une situation de vulnérabilité et qu’il l’exploite à ses fins. L’esclavage moderne, ça touche principalement au travail forcé dans le domaine économique… »

Tous les enfants doivent pouvoir jouer, étudier et grandir dans leur propre famille et ceci, dans un contexte harmonieux d’amour et de sérénité. Les enfants victimes de la traite voient bon nombre de leurs droits fondamentaux violés. Ils sont très souvent soumis à des mauvais traitements : coups, viols, privation d’eau et de nourriture, de soins de santé et séquestration font partie de leur lot quotidien. Pour les filles mariées de force ou forcées à la prostitution, elles sont particulièrement exposées aux maladies sexuellement transmissibles et aux grossesses forcées. Ces enfants sont également privés de leur identité, famille, loisirs et surtout de leur droit à l’éducation. C’est un véritable cercle vicieux qui se créé. Sans famille ni éducation, ils n’ont ni le soutien ni les connaissances nécessaires pour être indépendants et s’affranchir de leurs employeurs.

La migration de certains enfants interpelle. L’acteur de la société civile, psychologue, Directeur Exécutif de l’Ong Terres Rouges met également l’accent sur le travail des enfants sur les sites de carrières, les mariages d’enfants et les mariages forcés. Ils menacent la vie et l’avenir de nombreuses enfants à travers le monde. Ces pratiques portent atteinte à leur éducation, les rendent plus vulnérables à la violence, à la discrimination et aux abus et les empêchent de participer pleinement aux sphères économiques, politiques et sociales.

Celui-ci indique que la pauvreté n’est la principale cause des vulnérabilités des enfants. Elle favorise juste. Face à cet état de chose qui renvoie inéluctablement à l’esclavage moderne des enfants, des actions concertées s’imposent selon Hermann Jesse HESSOU. « Je pense qu’il y a l’ignorance. Les lois existent au Bénin. Malheureusement, les populations ne connaissent pas la loi, ce qui justifie ses mauvaises pratiques… »

Il précise dans ce sens que l’Etat béninois reste debout et joue parfaitement sa partition dans la lutte. Il met en place les mécanismes de répression. La lutte est sans répit pour espérer des résultats probants, pas sans les communautés, a-t-il précisé à toutes fins utiles.

Sidoine AHONONGA

Société