L’Association des Journalistes Culturels du Bénin (AJCB) et les Journalistes Culturels d’Afrique en Réseau (JOCAR) sortent une lourde artillerie pour valoriser et mettre sous les projecteurs, les professionnels des médias passionnés de l’écriture. Elles organisent, en marge de la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse, depuis la ville d’Abomey-Calavi au Bénin, le salon du livre de journalistes du Bénin.
Au menu de la 1ère édition de ce salon, plusieurs activités avec à la clef, une série de conférences-débats. Quels détails essentiels avoir de cet événement lancé cette semaine ? A cet effet, la chaine privée béninoise Radio Sêdohoun reçoit dans le Grand Direct de ce jeudi 08 mai 2025, le président de l’AJCB et de JOCAR, Fortuné SOSSA. Il a fait savoir que le salon du livre de journalistes du Bénin est initié pour encourager les acteurs des médias qui produisent d’ouvrages. A l’en croire, les ouvrages publiés par des journalistes ne figurent pas souvent lors de grands salons organisés par des institutions étatiques ou non. « Nous organisons ce salon pour montrer au public déjà que les journalistes ne font pas que animer les pages des journaux, les antennes, les plateaux des radios et de télévisions. Ils vont au-delà. Ils font des productions jusqu’à en faire des ouvrages dans maints domaines. Si vous faites du beau travail et qu’on n’en parle pas, c’est comme si vous n’existez pas »
« Parmi les journalistes, nous avons certains qui publient les livres. Nous avons des écrivains mais nous avons également des auteurs qui ne sont pas des écrivains mais qui sont de grands investigateurs. Donc, c’est toute une pédagogie. Nous donnons la parole aux auteurs. Nous avons avec nous, des éditeurs des maisons d’édition. Nous avons avec nous également une librairie pour des expositions… » Au rendez-vous, des communications sont animées sur des thèmes clés dont ‘’Auteur et écrivain : Quelles spécificités les distinguent ?’’, ‘’l’Investigation en journalisme pour la rédaction d’un livre : Quel avenir avec l’influence de l’intelligence artificielle ?’’, ‘’Création du bon livre : Techniques et astuces rédactionnelles’’etc.
Fortuné SOSSA précise que ce salon permet de ne plus « faire de confusion entre auteurs et écrivains. L’écrivain est un auteur mais tous les auteurs ne sont pas des écrivains. Il y a la question de l’influence de l’intelligence artificielle sur les investigations dans le journalisme. C’est la question capitale. Le sujet capital a rapport avec le thème de la journée internationale de la liberté de la presse, édition 2025. Nous surfons sur ça et ça va être un événement que nous allons répéter chaque année.
Le président de l’AJCB et de JOCAR indique que « le journaliste-écrivain, c’est un don parce que l’écrivain est dans la fiction. Mais, le journaliste doit tendre vers la publication d’un ouvrage avec le nombre d’années, avec les expériences, qu’il accumule. Il peut partir même de ses meilleures publications, de certains sujets qu’il a eu à traiter de par le passé, les approfondir pour aboutir à un ouvrage. C’est ça qui reste le plus. Que désormais, on sache que nous avons des journalistes qui publient au Bénin, des livres ou ouvrages aboutis et susciter l’engouement chez les plus jeunes de la profession et la majorité des acteurs qui s’y trouvent… »
Au finish, rappelle-t-il, un recensement qui aboutit aux différentes publications des journalistes béninois en matière de livres sera fait pour une base de données disponible, ceci pour des recherches universitaires ou non. Ce salon démarré ce mercredi 07 mai prend fin ce samedi 10 mai 2025.
Sidoine AHONONGA