Célébration du 03 mai à la HAAC au Bénin : un climat favorable au progrès

Célébration du 03 mai à la HAAC au Bénin : un climat favorable au progrès

Au Bénin, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) célèbre la liberté de la presse. Un événement majeur a été organisé ce samedi 03 mai 2025 au siège de l’institution dans la capitale économique du pays, Cotonou.

Organe béninois de régulation de l’audiovisuel ayant pour mission principale de garantir et d’assurer la liberté et la protection de la presse, ainsi que de tous les moyens de communication de masse, dans le respect de la loi, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) au travers de nombre d’initiatives porteuses, rappelle aux acteurs du secteur, la nécessité de faire le travail dans les règles de l’art et avec professionnalisme. D’après la chaine privée béninoise Radio Sêdohoun, l’équipe de la 7è mandature imprime d’ailleurs des marques indélébiles depuis son installation pour une presse libre et plus responsable.

En effet, sous l’égide de son président Edouard LOKO, l’institution de régulation a réuni les différents acteurs de la profession des quatre coins du pays autour de la thématique retenue pour le compte de l’édition 2025 de la célébration de la liberté de la presse. Plusieurs activités ont été initiées dans ce cadre pour appeler à un usage responsable de la liberté de la presse. Au rendez-vous, les professionnels des médias toutes catégories confondues. Parmi eux, figurent des responsables et patrons de presse très heureux de commémorer cette journée avec l’ensemble des conseillers et cadres de la HAAC.

Invitée au pupitre, la présidente de l’Union des Professionnels des Médias du Bénin (UPMB), Zakiath LATOUNDJI a, dans son discours, salué l’organisation et reconnu les avancées notables en matière de liberté de la presse au Bénin. Elle a également mis l’accent sur le rôle crucial que jouent les médias. Toutefois, Zakiath LATOUNDJI a fait remarquer que << la liberté de la presse connait des fragilités>> dont la restriction d’accès à certaines informations. << La liberté de la presse est l’oxygène de toute démocratie>>, indique-t-elle. La précarité, l’absence de contrats de travail formel et l’instabilité chronique au sein de certains organes n’ont pas échappé à la première responsable de la faîtière des professionnels des médias au Bénin. Elle a plaidé pour le renforcement continu des capacités des acteurs à travers des formations. Le président du Conseil National du Patronat du Bénin (CNPA-Bénin) Evariste HODONOU, a aussi peint le tableau d’une presse qui attend l’aide de l’Etat pour davantage faire face à ses défis.

Dans un langage solennel et de vérité qu’on lui reconnaît, le président de la HAAC a, de son côté fait l’état des lieux. En se référant au thème de l’édition 2025, Edouard LOKO, fort de ses plusieurs décennies d’expérience, s’est intéressé à l’intelligence artificielle pour prodiguer de sages conseils aux acteurs des médias. A l’en croire, l’intelligence artificielle est une opportunité pour les journalistes mais ils doivent faire beaucoup attention et travailler à une vigilance accrue. Ayant une double face et favorisant sans aucun doute la manipulation, l’intelligence artificielle est prise par certains journalistes comme un raccourci grâce auquel, les principes déontologiques sont bafoués. Cela est inacceptable pour la profession. Car, les acteurs doivent militer pour l’information juste et équilibrée. Ce qui passe par un travail hautement professionnel. <<Nous sommes dans un monde complexe>>, dit-il, et il ne faut pas être les colporteurs professionnels de fake news. Il a fait cas à cet effet, d’exemples tangibles existants pour convaincre l’assistance. Sur l’aide de l’Etat à la presse, le président de l’institution de régulation au Bénin a fait le point de quelques démarches menées dans ce sens pour soulager quelque peu, les peines des patrons de presse.

A l’occasion, le nouveau site de la HAAC a été présenté, un site à multiples avantages qui offre pleins de services aux uns et aux autres notamment aux acteurs des médias. Après la marche du cœur tenue dans la matinée de ce samedi et la cérémonie officielle quelques heures après dans une ambiance conviviale, conseillers, cadres et professionnels des médias se donnent rendez-vous pour la prochaine édition, toujours avec la même ferveur.

Notons que le 03 mai a été proclamée journée mondiale de la liberté de la presse par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1993, ceci suivant la recommandation adoptée lors de la vingt-sixième session de la Conférence générale de l’UNESCO en 1991. Ce fut également une réponse à l’appel de journalistes africains qui, en 1991, ont proclamé la Déclaration de Windhoek sur le pluralisme et l’indépendance des médias. Cela rappelle sans aucun doute aux gouvernements la nécessité de respecter leur engagement en faveur de la liberté de la presse. C’est aussi une journée de réflexion entre professionnels des médias sur les questions de liberté de la presse et d’éthique professionnelle. Une occasion rêvée de célébrer les principes fondamentaux de la liberté de la presse, d’évaluer la liberté de la presse à travers le monde, de défendre l’indépendance des médias et pourquoi pas, de rendre hommage aux journalistes qui ont perdu leur vie dans l’exercice de leur profession.

Sidoine AHONONGA

Médias