Ça y est. Le nouveau classement mondial de la liberté de la presse a été rendu public. La Guinée est en net recul. Une situation qui s’explique par la fermeture de nombreux médias dans le pays et la disparition d’un journaliste depuis décembre 2024.
De la 78ᵉ place, la Guinée est passée à la 103ᵉ, soit un recul de 25 places. Avec le régime militaire au pouvoir, la liberté de la presse s’est fortement dégradée dans le pays. Pour rappel, les grands groupes de médias n’existent plus.
C’est le cas d’Espace Fm, de Djoma TV et de FIM Fm. Connus pour leurs critiques et leurs révélations, ces trois organes de presse étaient les plus suivis en Guinée. Leurs licences ont été retirées en mai 2024.
Guinéematin a été le premier site à tomber dans son collimateur. Son accès avait été restreint. Il a fallu la pression du syndicat de la presse pour que cette restriction soit levée.
Le 19 janvier 2024, le secrétaire général du syndicat professionnel de la presse guinéenne (SPPG) a été arrêté et incarcéré quelques jours plus tard après un long interrogatoire à la brigade de recherche de Kipé. Il a ensuite été jugé et condamné à six mois de prison, dont trois avec sursis en première instance.
Une sentence que ses avocats ont attaquée en appel. Là aussi, leur client a été condamné, mais à l’équivalent de la peine purgée. D’où sa libération malgré cette nouvelle condamnation de trois mois de prison, dont un avec sursis.
En décembre 2024, le journaliste Habib Marouane, l’un des journalistes les plus connus du pays, a été enlevé à Conakry. Depuis, sa famille et la presse sont sans nouvelles de lui.