Affaire des abeilles à Mamou (Guinée) : le présumé auteur prend la parole

À Mamou, l’une des principales régions de Guinée, la célébration de ce que les partisans de la junte militaire au pouvoir qualifient d’« acquis » du CNRD n’a pas seulement été un moment de joie pour les participants. Elle a aussi été amère pour certains d’entre eux.

Lors de la dernière journée, alors que la fête battait son plein, un troisième invité inattendu est apparu et a tout gâché : des abeilles. Ces insectes ont attaqué la foule, semant la panique.

Citoyens, ministres et leurs gardes rapprochés ont fui pour se réfugier dans les bâtiments administratifs et les habitations les plus proches. Mais beaucoup ont fini hospitalisés suite aux piqûres d’abeilles qu’ils ont subies.

Comme on l’imaginait déjà, cette scène n’est pas un fait de hasard. Elle est plutôt le fruit d’une force miraculeuse. Lundi, son détenteur présumé a contacté notre rédaction. Selon lui, il réside à Petel, l’un des quartiers de la ville de Mamou.

Une photo à visage couvert de celui qui se dit auteur de l’apparition soudaine d’abeilles à la célébration des acquis du CNRD à Mamou, avec deux de ses amis d’enfance

« Je suis un homme de 75 ans. Je suis de Gongoré, l’une des sous-préfectures de Mamou, mais je vis actuellement dans la ville de Mamou, plus précisément au quartier de Petel. Trop, c’est trop. Je devais montrer au CNRD que le pouvoir n’est pas seulement quand on a toute l’armée de son côté. La ville de Mamou est restée quasiment paralysée toute la semaine dernière. La démocratie ne se pratique pas en nuisant aux autres », a-t-il d’abord déclaré.

Il a ensuite ajouté : « La célébration aurait pu avoir lieu sans qu’il soit nécessaire de boucler la ville et de forcer la population, notamment les administrateurs locaux, à y participer. »

Pour finir, il a révélé : « Je viens d’une famille très douée. Si on dit à quelqu’un qu’il va vomir, il vomira. C’est moi qui ai fait surgir des abeilles dans la foule qui nous embêtait ici. Un régime n’a pas à célébrer ce qu’il a fait pour le pays ou le peuple. Je ne pouvais rester sans sévir contre la propagande qu’on a vécue ici pendant deux jours consécutifs. Je vous jure que la prochaine fois ils repartiront tous sans leur sexe. »

La deuxième journée de célébration des « acquis » du CNRD à Mamou ne s’est pas entièrement déroulée comme prévu. Avec l’apparition soudaine d’abeilles au milieu de la foule, la priorité de chacun était de fuir, et non de rester jusqu’à la fin des festivités.

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